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HISTOIRE DIJ CANAL DU MIDI , etc,
Saint - Ferréol ; mais comme elle est -sur le versant septentrional, elle ne peut porter ses eaux dans le bassin , qu'en traversant, le contre-fort qui en- ferme la paroi septentrionale elle le traverse par 'a.-voûte des Cammasez qui, a été percée à cet effet. Les eaux du versant septentrional (i) tombent dans le lit du Sor, qui entre dans la plaine de Revel, près de Sorèze. A un quart de lieue de cette ,dernière ville, au pont Crouzet , ces eaux sont détournées et reçues dans un canal de dérivation, que l'on nomme rigole de la plaine, et qui les -conduit jusqu'au. lit du Laudot , audessous de Saint-Ferréol. Elles y sont 'jointes par les eaux qui sortent du bassin. Mais connue l'on se trouve encore ici sur le versant septen, trional , si on aban.dennait ces eaux à elles-mê, mes , elles suivraient le lit du Laudot , se por-
teraient vers le Nord, et iraient se jeter dans
l'Agoût,.et de là dans le Tarn : il a donc , encore une fois , fallu détourner leur cours naturel : a creusé une nouvelle rigole, quiest le prolongementde celle de la plaine, que l'on a conduite jusqu'à Naurouse par"la plaine de Revel,, ' montagnes de Saintet sur la contre-pente des Félix , Où l'on a- été obligé de lui faire faire de nombreux circuits, S. HI. Le point de partage étant ainsi convenablement fixé et pourvu d'une quantité d'eau suffisante, il fallait conduire de ce point (,) Nous ne parlons que de l'extrémité de la Montagnenoire comprise entre la vallée du Sor et celte du Fresquel,
HISTOIRE DU CANAL DIT MIDI , etc.
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le canal vers chacun de ses deux seuils. Dans le premier projet l'on devait se servir 'des lits même du Fresque', de l'Aude, du Lers et de la G-aronne : mais il aurait d'abord fallu rendre navigables ces rivières , la Garonne exceptée. Outre que l'exécution de ce projet présentait des difficultés presqu'insurmontables , le canal, c ayant occupé alors la partie la plus basse des vallées, -eût été continuellement sujet à des crues et à des ensablemens qui auraient sans cesse gêné la navigation, et fort souvent l'auraient rendu impossible : à chaque instant l'exis-
tence même du canal était compromise. Pour obvier à cet inconvénient, on a conduit le canal à mi-côté dans les vallées du-Fresquel , de l'Aude, du Lers. Mais comme il y avait, sur les côteaux qui bordent ces vallées, des ruisseaux dont il barrait le cours, et qu'on ne voulait pas recevoir dans son sein , afin d'éviter les in convéniens qui avaient forcé à s'élever au-dessus du foncl des vallées , on a été obligé de cons-
truire 9 grands ponts , et 5e aqueducs plus petits , à l'aide desquels on lui a fait franchir cesruisseaux et rivières. Dans quelques endroits, les rivières ont été reçues dans le canal par un de ses bords, et reversées par l'autre ; quelquefois même, sans que leurs eaux se mê-
lassent , ainsi qu'il est pratiqué pour le torrent du Libron. Ailleurs il a fallu s'élever tout-
à-coup sur un plateau de plus de 6o pieds de haut , et l'on voit aujourd'hui les vaisseaux
monter et descendre tranquillement cette pente
escarpée sans danger, sans effort, sans le secours d'aucune machine. Aa4
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