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MINES DE FER ET FORGES
II. Affinage de la gueuse. Description d'un fourneau d'affinage et de ses dépendances.
Le creuset des fourneaux d'affinage est doublé de plaques de gueuse, c'est un quadrilatère dont les côtés varient de on.,6o à 0mt.,70, et dont
la profondeur est de 0mt.,55 Le vent est fourni. par des trompes : la tuyère est placée presque
horizontalement vers le haut du creuset ; elle
Marteau.
déborde de onn.,15 dans l'intérieur. Legros marteau est en fer aciéré à la panne ; il ne pèse que 12 myriagr. ; son manche, long
de 3', est suspendu au tiers de sa longueur
Roue.
Le travail se divise en trois parties.
sur des tourrillons maintenus dans un hourdon. Il est soulevé par quatre cames en fer implantées dans un arbre horizontal, et qui viennent successivement appuyer sur sa queue. Cet arbre porte à une de ses extrémités une roue en bois pleine, ayant i.,5o seulement de diamètre ,sur la circonférence de laquelle sont implantées 16 palettes plates de 0rnt-,30 de côté. L'eau motrice est amenée sur ces palettes parmi canal de Même largeur qu'elles , et presque vertical. Ces roues tournent très-vite et s'arrêtent tout court lorsqu'on baisse la vanne, avantage que n'ont pas les roues à augets, beaucoup préférables d'ailleurs , eu égard à l'emploi de la force motrice.
Le travail de l'affinage dure 24 heures ; il occupe trois ouvriers, le maître, le valet ét le brasquet. Il se divise en trois opérations bien. distinctes ., la fonte de la gueuse, le recuit et l'affinage proprement dit, les deux premières opérations n'étant que préparatoires. 1... Fonte de ta gueuse. On nettoie le creuset; on le remplit de charbon, on empile sur ce lit, du côté de la rustine , o ou ii plaques de
145 nu ItIONT-BLANC. de pieuse, pesant chacune environ 241(ilog. On recouvre de charbon, on allume, en donnant d'abord peu de vent. L'ouvrier, chargé seul de cette opération, a soin de tasser le charbon sous la-gueuse, et de soutenir celle-ci pour l'empêcher de tomber en masse au fond du creuset, où l'on aurait beaucoup d.e peine à la fondre. Au bout d'une heure un quart, les plaques
sontau rouge blanc et soudées ensemble. La par-
tie inférieure commence à se fondre, l'ouvrier avance alors cette masse piteuse -vers la tuyère,
et donne tout le vent. La combustion devient très-active, et en-une heure et demie tout est fondu. On ôte alors le vent, on repousse et on éteint le charbon, on enlève les scories grumeleuses qui nagent à la surface du bain, à.ans lequel on jette quelques pelletées de batitures de
fer qu'on y agite avec une perche ; on pro:jette ensuite ce mélange, d'une liquidité à l'aide d'une spatule de fer, sur un tas pâteuse,
de crasses d'affinerie et d'éclats de loupe cassés en morceaux de la grosseur d'une noix, qu'on a disposés sur le sol du fourneau. On incorpore par ce moyen la .gueuse avec une, nouvelle dose de scories et de .batitures
lesquelles étant très oxygénées , doivent détruire une partie du carbone surabondant. Tel est probablement le but qu'on se propose tacitement par cette opération qui dure ordinairement trois heures. On consomme pendant ce tems 18 hectolitres ou 16 myriagrammes de charbon. 20. Recuit. Après avoir bien nettoyé le creu-
set , on le remplit de charbon 'que l'on tasse fortement et qu'on humecte. On brasque parVolume 17.
Cette opér'ation dure 3 heures.