Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
MINES DE FER ET FORGES Le procédé 'suivi est extrêmement vicieux. En effet , loin d'ajouter de nouvelles scories ,il faudrait faire écouler celles qui couvrent le bain 143
Le procédé est très-
de fonte, incliner davantage la tuyère, dimi-
nuer la profondeur du creuset, et soulever avec
précaution la loupe, lorsqu'elle commence à s'affiner au vent de la trompe. On détruirait le Changements à y faire.
carbone surabondant à l'aide de ces attentions, qui rendraient inutiles la fonte et le recuit de la gueuse. On économiserait également beaucoup à.e charbon , de tems et de main- d'ceuvre , en. faisant les loupes deux ou trois fois plus fortes. Mais alors il faudrait employer des marteaux beaucoup plus gros, et se soulevant près de la tête ; il faudrait aussi changer la forme des roues hydrauliques.
CHAPITRE TROISIÈME. OBSERVATIONS GENi.RAEES.
s. A. Befilexions sur l'état des Forêts, et sur la deiculté de l'approvisionnement des Usines en charbon. Difficulté des appro'visionne-
m'us en
eharbon.
L'épuisement de la plupart des forêts se joint à une Multitude de difficultés locales pour rendre les approvisionnemens des forges de plus en plus lents et pénibles. Ce n'est qu'avec des
peines extrêmes qu'on parvient à couper les bouquets de bois que l'aspérité de leur situation
a conservés jusqu'ici ; à rassembler les boisabattus , et à les disposer pour le charbonnage, dans des places dressées à l'aide d'échaffaudag-es
DU MON TB L AN C.
149
sur la pente rapide des montagnes. Aussi ne fait-on guère les meules de plus de 400 hectolitres. Le transport du charbon s'exécute, tantôt à dos d'hommes, tantôt à dos de mulets, et le trajet est quelquefois de sept à huit heures, de la forêt -à l'usine. Le prix du charbon varie d'une année à l'autre, quelquefois du simple au double, suivant la concurrence , ou plutôt suivant les chances de l'agiotage qui est une suite du mode de vente par enchère. Il n'est pas un seul maître de forge qui soit sir de pouvoir continuer ses travaux
en effet'., chacun d'eux cherche à enlever à
son voisin les bois qui seraient le plus à sa convenance , afin de le réduire àTinaction , et d'é-
carter une concurrence qu'il est au contraire de l'intérêt général d'entretenir. D'autres particuliers enchérissent aussi dans l'espoir de faire acheter leur silence ; lorsque les coupes de bois leur restent , ils sont toujours sûrs de les revendre avec bénéfice aux maîtres de forges qui sont forcés de- les acheter, à quelque prix que
ce soit, s'ils veulent éviter un chommage qui entraînerait la chûte de leurs usines. D'autres fois, par une connivence coupable entre les enchérisseurs , les bois sont adjugés à vil prix, Dans ce dernier cas le trésor public est lésé dans l'autre il ne profite qu'en partie du prix excessif auquel le bois est porté, et dont le surplus est absorbé par un agiotage _désas-
treux. Au surplus ce bénéfice momentané, et
nécessairement très-modique pour le trésor public, est bien loin de compenser les incon.vé-niens produits par la stagnation ou la ruine de plusieurs fabriques , et par le renchérissement
Vices du_
mode de vente par enchère.
Agiotage
qui en es't
suite: