Journal des Mines (1804-05, volume 17) [Image 164]

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SUR LE NIVELLEMENT GÉNÉRAL 3°4 et munis d'avance des différens instrumens dont ils auront besoin. On pourrait ajouter ici que le 'nivellement général de laFrance parait d'autant plus rentrer dans les attributions des ingénieurs des ponts et chaussées, qu'ils doivent profiter les premiers des avantages de cette opération pour la rédaction de leurs projets. Supposons donc que les ingénieurs des ponts et chaussées soient chargés d.e son. exécution, et recherchons comment, après quelques années, -on pourrait être suffisamment assuré de l'exac-

titude des résultats qu'ils auraient recueillis. Prenons pour exemple le bassin de la Loire, dont le cours est très-étendu. Les ingénieurs en chef des Départemens. de

la Haute - Loire, de la Loire, de Sadne-etLoire , de la Nièvre , du Loiret, du Loir-et-

Cher, d'Indre-et-Loire, de Mayenne-et-Loire et de Loire-Infé'rieure ,seront chargés de fournir, dans le courant d'une campagn e, le nivellement de la partie du cours de la Loire qui traverse leurs Départemens respectifs. Suivant la nouvelle organisation des ponts et chaussées , le service de ces neuf Départemens exigera le nombre de vingt-deux ingénieurs ordinaires dans l'arrondissement de chacun desquels se trouve une portion du travail à faire. Le développement total de la Loire est d'environ 90 myria.mètres , lesquels partagés entre vingt-deux observateurs, donnent pour chacun d'eux un peu plus de 4o kilomètres de nivellement à exécuter. Ainsi l'on est fondé à croire , d'après l'expé-

DE LA FRANCE

etc.'

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rience , que les 22 ingénieurs employés sur le cours de ce fleuve, termineraient en moins d'une seule campagne le nivellement de son

bassin. On peut affirmer la même chose des ingénieurs placés dans les Départernens traversés par le Rhin, la Seine, la Girende et le _Rhône.

Il parait donc hors de doute qif à la fin de la première année, on aura déjà formé un pre-

mier cannevas de carte physique sur lequel les détails ultérieurs pourront être facilement rattachés. Quelques soins qu'on apporte dans l'exécution d'un nivellement, sa vérification est toujours une opération utile. Celle du nivellement

général de la France pourra être faite autant

de fois et en telles circonstances qu'on le jugera

nécessaire. II suffira pour cela de charger les: ingénieurs nouvellement placés de répéter' dans le Département où ils seront envoyés, les observations de leurs prédécesseurs, ce qui,, outre l'avantage de confirmer ou de corriger les résultats déjà obtenus , fournira aux nouveaux ingénieurs une occasion de faire par euxmêmes la reconnaissance du relief de leur arrondissement. On peut au reste se convaincre de la facilité

et de la promptitude avec lesquelles les ingénieurs des ponts et chaussées pourront exécuter ce travail, si l'on se rappelle qu'à l'époque où l'on ouvrit en France la majeure partie des grandes routes, et où l'on voulut établir un système général de communications intérieures, M. de Trudaine, secondé par M. Perronnet , fit lever le plan de toutes les routes principales , depuis leur origine jusri-u.'aux