Journal des Mines (1804-05, volume 17) [Image 219]

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SUR LA STATISTIQUE MINÉRALOGIQUr

DU 1:)1,ARTEMENT DE LA HAUTE-MARNE. 411:

Les principales carrières sont à Chaumont-

branche d'industrie , trouve une ressource pré-

Esnouveaux , Ville-sur-Aujon, etc. Clairveaux, quoique situé dans le Département de l'Aube, est redevable à la Commune d'Arc des pierres dont est construite sa célèbre Abbaye.

On y exploite des meules-à aiguiser, d'un grès. fin, très-égal et plus ou moins tendre. Il s'en fait une exportation considérable> Nous ferons con-

Les environs de Langres présentent une

pierre calcaire à facettes, composée de petites laines de chaux carbonatée, cristallisées, qui lui donnent une fausse apparence granitique. Cette pierre est souvent mêlée , et quelquefois presqu'uniquement formée d'astroïtes , d'entroques, et de tous ces fragmens fossiles dési-

gnés sous le nom de débris de palmier marin. Les coquilles fossiles y sont nombreuses , et d'espèces très-variées.

Ou. trouve à Rolampon , à deux lieues de

Langres, sur la route qui conduit à Chaumont,

des carrières d'un marbre grossier taché de rouge et .de jaune , dont on a fabriqué divers objets qui peuvent rivaliser avec ces espèces de Marbres grossiers que fournit la partie voisine de la Bourgogne. Nous n'entrerons pas dans de plus grands détails sur les carrières du Département ; il existe un Mémoire de l'In-

génieur en chef des ponts et chaussées, qui

renferme les détails les plus utiles sur ce sujet. Les masses calcaires qui composent les montagnes et le fond des vallées, sont souvent recouvertes de dépôts d'alluvion calcaires et ar-

gileux, qu'on remarque principalement aux

environs de Langres et de Saint-Dizier. On. exploite la pierre à plâtre à ]'Est du Département, dans les Communes de Bourbonne, dl-fortes , Rosoy, , Soyeuse et Vicq. Langres, dont la coutellerie fait la principale

cieuse dans les Communes de Celles et Marcillv.

naître dans une Notice particulière, ce genre d'industrie qui mérite quelque attention.

Les argiles ne sont pas assez exemptes de matières calcaires, pour donner lieu, à l'établissement d'un grand nombre de faïenceries , de.

poteries, etc. on préfère en général l'emploi

des ustensiles en fonte. La tuile , quoique fabriquée dans plusieurs endroits , suit la valeur du combustible, et sa cherté fait qu'on écrase les toits par une pierre calcaire très-mince , qui règne à la surface de la plus grande partie duDépartement , et qui dans le pays porte le nom de laves, quoiqu'elle n'ait rien de commun avec les laves volcaniques.

houilles, Tourbes, Eaux minérales. La houille manque entièrement à ce Dépar-tement ; plusieurs indices visitées à différentes époques par les Ingénieurs des ruines, se sont

réduits à quelques bois fossiles- bitumineux. (Voyez le Rapport sur les indices): Les en-virons de Bourmont avaient donné souvent des espérances auxquelles le voisinage des Vosges prêtait quelqu'apparence de probabilité ; toutefois la nature calcaire de cette- con-

trée est un indice peu favorable pour cette découverte.

Le Département peu favorisé à cet égard pourra être dédommagé par l'exploitation des Dd4