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DÉPARTEMENT DE LA HAUTE-MARNE. 427 SUR LA STATISTIQUE MINi,'RALOGIQUE
savantage de ces derniers; aussi un grand nombre d'usines sont-elles dans l'obligation de payer
annuellement à ces marchands un tribut considérable pour éviter de les voir pousser au-delà d'un terme raisonnable , les adjudications de bois qui sont à leur portée, et qui faisaient partie de leur ancienne affectation. Nous allons indiquer rapidement les principaux moyens de diminuer ces inconvémens. 10. Les habitans des Communes consomment
plus de bois pour leur chauffage qu'autrefois. Le nombre de leurs feux est plus considérable. Il serait 'à désirer qu'on s'y servit, comme dans la capitale , de foyers plus étroits , de poëles , etc. Au reste , la cherté du bois toujours croissante, les amenera naturellement à cette Mesure. 2°. La classe pauvre et industrieuse ne dévaste,
guère plus les forêts aujourd'hui que sous l'ancien Gouvernement. On sait bien que jamais elle n'a payé le bois ; il n'y a qu'un moyen de
s'opposer aux dommages qu'elle cause dans les coupes, c'est de lui fournir à bas prix un
combustible moins précieux, 1 tourbe. 3'. Le chômage des hauts fourneaux et des. affineries est .un inconvénient- grave auquel il deviendra possible de parer quand, les propriétaires d'usines auront une volonté décidée à cet égard. Pendant plusieurs ami ées les houilles de Sarrebruck réduites à l'état de cook , ont servi à alimenter en partie une usine de la Blaize celle du Buisson.
Les Ingénieurs des mines ont fait en l'an io conjointement avec les MM. Etienne, Quillards frères, de Riancourt, etc. des expériences con-
cluantes sur l'emploi d'une certaine quantité de houille brute dans les affineries. Voyez le du Mémoire sur l'emploi de la houille, de ce comJournal des Mines. Par l'emploi bustible on pourrait augmenter d'un cinquième la fabrication actuelle , sans a-ugmenter la consommation an bois et sans nuire à la qualité du fer. 40. Les affectations de bois sont sans doute le meilleur encouragement que le Gouvernement puisse donner aux forges; mais il ne faut .
pas espérer de mesures générales à cet égard ; il serait bien à désirer pourtant qu'on accordât des affouages à plusieurs maîtres de forges, comme
moyen d'émulation ou de récompense nationale ,vlorsqu'ils auraient apporté des améliorations sensibles, soit dans l'emploi du combustible:, soit dans la qualité du fer. Il coûterait fort peu au Gouvernement, ou pour mieux dire rien, d'affecter pendant 20 ans à une forge un
tiers ou un quart du bois nécessaire à ses beseins, si le propriétaire se déterminait à employer un quart ou un cinquième de houille. L'administration forestière, consultée sur plusieurs questions relatives à la coupe, et à la vente de bois, pourrait encore fournir au Gou-
vernement, les moyens d'améliorer l'état des usines. Les lois et règ,lemens sur les forêts nationales, ne doivent- elles pas s'étendre en partie -
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