Journal des Mines (1804-05, volume 18) [Image 89]

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PICOTAGE ET CUVELAGE DES PUITS

bleu, on fait des picotages et cuvelages entièment semblables. Enfin les derniers châssis de picotage, ceux que l'on doit regarder comme le fondement de tout l'édifice en charpente qui revêt les parois du puits , se posent dans le banc de dief on, en met trois boin.me dans chacun des bleus ;,on

DANS LES HOUILLÈRES D'ANZIN.

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réservoir un tuyau vertical ouvert par les deux bouts , traversant le fond contre lequel il est bien lutté et soudé, dépassant, dans le haut, le niveau de l'eau d'une petite quantité, et aboutissant, par son extrémité inférieure , dans l'ex-

cavation.. Ce tuyau établira . à travers le ré-

assujétit avec le plus grand soin. Au-dessous de ces châssis , le puits se continue et se revêt comme dans les exploitations ordinaires (1).

servoir d'eau, une communication entre ce qui est au-dessus et l'excavation qui est au-dessous, et en même-tems il arrêtera les eaux du réservoir , et les empêchera de se précipiter dans cette excavation. Tel est exactement l'effet du cuvelage des puits d'Anzin. On sent, d'après cela, combien il est impor-

On voit, d'après ce que nous venons de dire que l'ensemble de tons.' les châssis de picotage

tant que tous ces cuvelages soient solides et faits avec grand soin. La plus petite négligence à cet

leur donne les mêmes dimensions, et on les

et de cuvelage , présente comme une longue cuve carrée et sans fond , arrêtée, à frotte.,

ment dur, par plusieurs de ses bandes ( les châssis à picoter ) contre les parois du puits,

Comme l'eau-du niveau ne saurait passer ni a travers le diel, ni entre ce diel et les châssis inférieurs de la cuve, à cause du picotage, il s'ensuit qu'elle entourera la cuve à l'extérieur, et qu'on aura une libre communication entre le jour et les excavations qui sont au-dessous du niveau. On se fera une idée de l'effet du cuvelage, en se représentant une excavation audessous d'un grandréservoirplein d'eau lequel la recouvre entièrement; et en supposant dans ce

(i) J'ai décrit le travail du picotage tel que je l'ai vu pratiquer dans les deux puits que l'on cuvelait lors de mon séjour à Anzin. Ce que j'ai rapporté éprouve quelques petits changemens suivant les localités ; c'est ainsi qu'il y a des puits dans lesquels le premier picotage , au lieu d'être dans le gris, est dans la bonne pierre ,.ou même dans les cornus.

égard, le moindre accident, si l'on n'y porte un prompt remède, peut occasionner la ruine entière des exploitations , en y en faisant en-

trer le lac souterrain qui est au-dessus : comme presque toutes les exploitations communiquent entre elles, la ruine de l'une entralnerait infailliblement celle des autres. Aussi le foncement et le cuvelage des puits est-il peut- être le mieux soigné des travaux que l'on fait dans les houillères d'Anzin ; onryfa une classe d'ouvriers uniquement occupés de cet objet : les bois que l'on emploie sont tous du.chêne bien choisi,: ils ont de o,3 à o,4 ni. d'écarrissage , et malgré cela la

pression-latérale des eaux est quelquefois si forte , qu'elle courbe et fait plier ces grosses pièces : on ne peut alors prévenir leur rupture ou leur déplacement, qu'en les lardant et en. les étayant avec de-grosses barres; defer, , ainsi qu'Onk voit dans le puits_de la Bleuse-borne. Peur mettre les cuvelages plus à même de ré-