Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
SUR LE RHODIUM opéré par le sel ammoniac. Il précipite,. l'aide d'une lame de zinc, plusieurs substances métalliques qui se présentent sous la forme d'une poudre noire. Après avoir séparé cette poudre
11' LE PALLADIITIV.
'186
de la liqueur, il la traite par l'acide nitrique faible pour enlever le cuivre et le plomb, il l'attaque ensuite avec l'eau - régale qui laisse un résidu noir. Il ajoute à la dissolution, du muriate de soude qui forme des sels triples /avec les métaux dissouts. Par l'évaporation à siccité
et une addition convenable d'alcool , il sépare les sels solubles. Le résidu est du muriate triple
de rhodium et de soude ; et du muriate de soude-, suce dernier a été ajouté en quantité trop considérable. Dans la. solution alcoolique, il verse du mu-
riate ammoniacal qui précipite du platine à l'état de sel triple, et après avoir étendu d'eau la liqueur surnageante, il obtin t par lé prussiate de potasse , le palladium sous la forme d'un pré-
cipité brun qu'il réduit à l'état métallique, à l'aide d'une chaleur rouge. J'ai commencé à répéter ce procédé, et j'ai obtenu le sel triple de rhodium qui m'a présenté , à de légères différences près, 'toutes les propriétés décrites par M. Wollaston.
Les cristaux de sel triple de rhodium et de soucie, qu'il a vu affecter la forme d'un rhomboïde, se sont toujours présentés dans mes expériences sous la forme d'octaèdres: Lorsque dans la dissolution de ces cristaux on verse de l'hydrosulfure d'ammoniaque, il
187
ne se forme point, à la vérité, dans le premier instant, de précipité, mais si l'on attend quelques heures, et mieux encore si l'on fait
chauffer, il se dépose une matière brune flocon-
neuse et très- abondante , qui m'a paru n'être
qu'un sulfure de rhodium. L'acide nitrique l'attaque ; la dissolution est brune, mais si on ajoute un peu d'acide muriatique, elle prend,
a l'aide d'une ébullition continuée, la belle
couleur rouge qui lui est particulière. Les autres propriétés m'ont paru absolument telles que le dit M. Wollaston. Les cristaux sont d'un beau rouge ; ils se fondent dans leur eau de cristallisation à une chaleur très-douce ; ils s'effleurissent avec le tems à l'air, et laissent une poussière d'un rose fbncé un peu viohltre. Chauffés au chalumeau, ils se convertissent en poudre noire qui, à une chaleur très-forte, prend l'éclat métallique. Le métal ne se fond point mais une petite quantité de soufre le , rend fusible. Le bouton exposé seul pendant long-tems à la chaleur perd son soufre, se déforme et devient infusible. Il est alors trèscassant.
La dissolution des cristaux est semblable, par sa couleur, à une dissolution de cochenille. Les carbonates alcalins n'y forment aucun précipité , non plus que les prussiates. Les alcalis la décomposent et en précipitent une portion d'oxyde, d'autant plus jaune, que l'alcali est plus abondant. L'oxyde se dissout