Journal des Mines (1804-05, volume 18) [Image 131]

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petites paillettes cristallines et d'un brillant métallique. Les fissures qui traversaient la masse en

tout sens, présentaient; sur leurs parois, une

gran.de quantité de paillettes plus grandes également violettes et d'un très-bel éclat métallique,

l'extérieur même de la masse était en grande \partie recouvert de petites paillettes, mais plus petites, et offrait un fort joli jeu de couleurs ;

la partie supérieure, qui avait été en contact

avec le poussier de charbon, donnait quelques reflets d'un bleu-indigo. L'extérieur du creuset était tâcheté de vert en plusieurs endroits. Plusieurs circonstances de l'essai précédent indiquaient que la niasse serait devenue plus molle et plus compacte , si on l'eût soumise à

un feu plus violent. On prit en conséquence

une égale quantité de molybdate d'ammoniaque, on l'exposa pendant une heure à l'action du feu

le plus violent. Après le refroidissement, on

trouva une masse. pesant 5 drachmes, entièreMent semblable à la précédente : elle paraissait cependant uripeu plus compacte, et les fissures étaient remplies de paillettes plus cristallines, et en plus grande quantité. Ces paillettes, considérées à la loupe, et exposées a une forte lumière , ressemblaient à du similor poli ; les

plus grosses paraissent même telles a la vue

simple. Comme les masses obtenues dans les quatre essais précédens- avaient une pesanteur spécifique de 4,5 à 5,67 suivant leur différente den-

sité, et que c'est la pesanteur spécifique que

plusieurs auteurs assignent an molybdène métallique; que de plus, en les faisant rougir avec le contact de l'air, ou avec l'acide nitrique ( ce

SUP. L

MOLY1IDÎNE.-

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qui produit un .dégagement de gaz oxygène) elles donnaient de l'acide molybdique, et enfin. comme elles avaient un aspect métallique, je fus porté à les regarder comme des régules de molybdène, d'autant plus que personne n'avait. - encore parlé d'un pareil oxyde. Mais des Obr servations postérieures m'ont appris, que ces masses étaient du molybdène dans un état particulier d'oxydation, et que par les procédés que j'avais suivis jusqu'ici , il ne me serait pas possible d'obtenir du molybdène à l'état métallique. Il me fallut ainsi poursuivre la réduction par d'autres moyens. Onzième douzième et treizième essais. On - a pris 4 drachmes de molybdate d'ammoniaque semblable aux deux masses obtenues dans les essais précédens : on l'a pulvérisé et mêlé avec de l'huile d'olive, de manière à en faire une bouillie épaisse : on l'a mis dans un creuset, et on l'a

chauffé jusqu'à ce que l'huile ait été brûlée, ensuite on l'a pressé , on l'a recouvert d'une couche de charbon pulvérisé, et par dessus on a encore mis un peu de craie réduite en. poudre ; puis on a mis un autre crsus.et par dessus, et on a poussé le feu jusqu'au blanc le plus vif, et on l'a tenu pendant une heure un quart dans cet état. Après la combustion de l'huile , la masse était pulvérulente, d'un bleiz foncé presque noir, violette par parties : après avoir souffert le grand feu auquel on l'avait exposée, elle était entièrement d'un gris cendré et formait une niasse d'un aspect terreux, dont les parties avaient très-peu d'adhérence; la partie en contact avec le creuset présentait à peine le plus léger indice de fussion ; mise dans l'a-