Annales des Mines (1866, série 6, volume 9) [Image 85]

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NOTE SUR LA FABRICATION DES RAILS.

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NOTE SUR LA FABRICATION DES RAILS.

phosphate de fer ou de chaux. Ces minerais sont en général des hydroxydes d'un faible rendement qui varie de 20 à 32 p. 100. Leur gisement appartient au terrain oolithique

présent de la métallurgie en Angleterre, ont donné sur la fabrication des rails des détails précieux qui nous ont guidé dans la rédaction de cette note. La Société des ingénieurs civils, en mettant plusieurs fois

ou au lias. Les minerais siliceux offrent un très-grand nombre d'espèces : les uns sont des hématites rouges très-pures et très-

cette question à l'ordre du jour, a donné lieu à d'intéressantes communications auxquelles nous avons eu aussi recours. Malgré tous ces importants documents, on sent trop souvent l'absence de la méthode expérimentale qui dissèque

les faits complexes et étudie chacun des ressorts qui les produisent. Cette note a pour but d'indiquer les résultats d'essais auxquels cette méthode m'a conduit et de poser ainsi de nouveaux jalons qui permettront d'aller plus loin. Minerais. - M. Flachat repousse les fers phosphoreux et siliceux, M. Alquié les recommande (*). Cette divergence d'opinions montre clairement l'état de la question : incer-

titude sur le choix des minerais les plus convenables à la fabrication des rails. Il n'y a qu'un moyen de résoudre la question : étudier la nature des minerais employés dans chaque usine et mettre en regard, par exemple, les relevages faits pendant les années de garantie. Bien que cette expérience concluante ne demande que

deux ou trois ans, je ne connais cependant que peu de compagnies de chemins de fer qui l'aient faite d'une manière complète. En France les minerais riches et purs sont rares, leur prix élevé empêche leur emploi pour la fabrication des rails en fer; les autres peuvent se classer, suivant les gangues qui les accompagnent, dans trois catégories : i° minerais calcaires; 2° minerais siliceux ; 5° minerais argileux. Les minerais calcaires donnent les fers les plus soudants,

car ils renferment en général une certaine proportion de

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riches, les autres sont des hydroxydes d'un faible rendedement, souvent accompagnés de pyrite et de blende. Les minerais argileux donnent des fers nerveux comme les précédents, seulement d'une soudure plus difficile surtout lorsqu'ils renferment un peu de blende. Les minerais pisolithiques du Berri peuvent servir de type à cette classe de minerais.

influence des corps étrangers. - Pour se rendre un compte exact de la valeur de chacune de ces sortes de minerais, il faut étudier d'abord le rôle des corps étrangers qu'ils renferment. Rôle du soufre. - Le soufre rend le fer cassant à chaud et l'empêche de se souder; 4 à 5 millièmes sont des pro-

portions énormes qui rendent le fer impropre à aucun usage ; une teneur de soufre à peine appréciable modifie déjà la nature du fer. Les fers sulfureux se laminent difficilement

et constituent ce que l'on appelle les fers rouverains. Rôle du silicium. - Le silicium augmente la dureté du fer et par suite le rend cassant à froid, sa proportion peut

  • s'élever jusqu'à 6 p. 100 dans les fontes ; les fontes grises

contiennent plus de silicium que les fontes blanches : dans les premières la proportion varie de 3 à 6 p. ioo, dans les secondes de 2 à 3 p. 100. Rôle du phosphore. - Le phosphore produit les mêmes effets, mais avec plus d'intensité : 2 à 3 millièmes ont peu d'influence sur la nature du fer, 7 millièmes le rendent cas-

sant. Les fers phosphoreux sont très-soudants et se travaillent facilement à chaud. Les minerais phosphoreux ont

une propriété qui les rend très-précieux dans les lits de (*) Séance du i7 juin i86:1 de la Société des ingénieurs civils.