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SONDAGES DE LA MÉTIDJA.
de l'eau pour les arrosages sont plus rapprochées de BEdah que de Oued el Aleug, et tirent cette eau des dérivations de l'Oued el Kebir et de l'Oued Beni Aza. En général l'eau manque même pour les besoins domestiques, et c'est à grands frais que cette année l'administration a fait les travaux pour amener de Blidah l'eau nécessaire pour l'alimentation d'une fontaine placée à 5 kilomètres 1/2 au sud de Oued el Aleug, que les colons ont justement nommée fon-
taine désirée. Cette fontaine n'ayant pas encore reçu l'eau, les fermes situées sur le bord de la route doivent s'alimenter à Joinville ; dans chaque ferme un équipage spécial est affecté au service de l'eau qu'on va chercher dans des barriques à 5 et 4 kilomètres de distance. Des puits ordinaires
ne sauraient atteindre des nappes aquifères ; dans une. ferme située à 4 kilomètres de Blidah, sur le bord Je la route, on a creusé un puits de 8o mètres de profondeur qui n'a recueilli aucun suintement et ne donne pas une goutte d'eau. Le village de Oued el Aleug est un des plus jolis villages de la plaine de la .Métidja; dans ses 'environs se trouvent des fermes et des exploitations rurales d'une très-grande importance et de remarquables sources dont l'origine artésienne, accusée par la température élevée des eaux dans la
saison d'hiver, a été signalée par M. l'ingénieur en chef des mines Ville. Près du village, vers le sud, l'eau est à plusieurs mètres de profondeur au-dessous du sol ; cette profondeur varie de 4 à io mètres, suivant la position du puits. Par le drainage d'un bas-fonds situé de ce côté et plus élevé que le somme! de l'angle S.-E. de Oued el Aleug, les habitants du village avaient eu jusqu'à ce jour de l'eau en quantité suffisante pour leur consommation et pour l'arrosage des plantations publiques ou lots de jardins; malheureusement le débit de cette source artificielle a toujours été en diminuant, si bien qu'au mois de sep-
tembre 1865 le débit total de la conduite à son entrée
GÉOLOGIE.
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dans le village n'était pas de 5o litres par minute, et qu'il était réduit à 20 litres au commencement du mois de juillet 1864. Cette situation extrêmement grave, qui pouvait amener la ruine du village, préoccupait vivement l'administration et était encore aggravée par les difficultés et les dépenses considérables qu'aurait entraînées l'exécution de travaux pour conduire à Oued el Aleug les belles sources de la rivière dont il prend le nom. C'est dans ces conditions que l'administration supérieure et la commune acceptèrent la proposition de M. l'ingénieur en chef Ville d'exécuter un sondage qui, selon toutes les prévisions, devait fournir un volume d'eau bien supérieur à celui que la conduite avait pu donner autrefois. Ce sondage n'a rencontré que des nappes ascendantes remarquables qui n'ont pu être utilisées par suite d'accidents matériels devenus irremédiables ; mais un deuxième sondage, entrepris dans le village même, eut un succès complet et détermina l'exécution d'un troisième sondage sur le communal à 2.7o o mètres du village partie nord ; le troisième sondage a donné des résultats plus importants que tous ceux obtenus jusqu'à ce jour dans la province d'Alger. Nous nous proposons de donner dans ce rapport des détails étendus sur chacun de ces trois sondages, dont les positions relatives sont indiquées sur le petit plan coté de Oued el Aleug et des environs formant la fig. 2, Pl. VIII. Premier sondage de Oued el Aleug.
Le premier sondage de Oued el Aleug a été entrepris à 267 mètres de distance de la dépression dont le drainage alimentait d'eau le village, et à 85o mètres de la place, à peu près sur la bissectrice de l'angle S.-E. de l'enceinte. Le point choisi est à 63",92 au-dessus du niveau de la mer, à 14',24 au-dessus de la route dans l'axe du village, et à 15-,1,7 au-dessus du seuil de la fontaine publique. Le