Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
548
Les 71'",8o ont été forés en 16 jours de travail de 90 heures, ce qui donne pour 24 heures de travail effectif une vitesse d'approfondissement (tubage compris) de 5-,23. Il faut dire que les couches de gravier des sondages précédents ont manqué complétement et qu'il n'a été fait usage
que de la tarière et de la tarière rubanée. Deux colonnes de tubes ont été employées jusqu'à la rencontre de la nappe jaillissante 1° Colonne de o-,27; profondeur tubée, 16'°,5o. 20 Colonne de om,21; profondeur tubée, 61-,2o. Le trépan étant à 66-, o, s'est tout à coup enfoncé jus-
qu'à 69-,8o ; l'eau est alors arrivée avec violence, remplissant le puits de service, et le fossé d'écoulement pouvant à peine débiter l'eau chargée de débris lancée par la source, l'écoulement se faisant à om,o5 au-dessous du sol. Plusieurs expériences faites par M. l'ingénieur en chet Ville ou par nous, l'une d'elles en présence de M. Lobas-
teur, inspecteur général des ponts et chaussées et des travaux civils en Algérie, ont donné 51 litres et demi par seconde pendant les premiers jours qui ont suivi le jaillis-
sement; à o-,45 au-dessous du sol, le débit était de 44 litres par seconde.
Le sondage n'étant pas tubé jusqu'au fond, il était à craindre que des éboulements ne vinssent gêner l'écoulement de la source; cette crainte était naturellement inspirée par les volumineux morceaux arrondis d'argile, quelques-uns du poids de 7 à 8 kilogrammes, que remontait
l'eau dans les tubes de o-,21 (1). On prit le parti de lâcher la colonne de Ou' , 2 1 et de la faire descendre jusqu'à
67'",5o sans que le débit fût diminué; les tubes étant clans cette position, M. l'ingénieur en chef Ville trouva
un débit de 61 litres par seconde dans le fossé allant (i) La source a rejeté, entre autres débris, un fragment de tibia d'un animal inconnu.
549
GÉOLOGIE.
SONDAGES DE LA MÉTIDJA.
à l'Oued Saf. Les tubes furent poussés jusqu'à 69"',5o, le débit paraissant toujours aussi considérable et l'e-eu ayant une grande limpidité, lorsque, dans la nuit du 5o au Si octobre, l'écoulement devint irrégulier comme débit et cessa même complètement pendant quelque temps. Lorsque le Si M. l'ingénieur en chef se rendit avec nous sur les lieux , l'écoulement avait repris ; l'eau était chargée de sables fins argileux et d'argile en suspen-
sion, le débit, singulièrement réduit, ne dépassait pas 2o litres par seconde. On pensa que la descente de la colonne de or',21 avait été poussée trop loin et avait masqué la nappe ; on décida donc de faire le lendemain des fentes à diverses hauteurs dans le bas de la colonne. Le 1" novembre au matin, l'écoulement avait de nouveau cessé complètement; une cuiller que nous fîmes descendre dans le trou de sonde s'arrêta à 54 mètres, mais par quelques coups frappés l'obstacle fut franchi et l'écoulement reprit ; la cuiller ramena un sable argileux et fut retirée chargée et entourée de tampons d'argile. On fit ensuite 6 fentes de 0-,70 de longueur et de 2 centimètres et demi de largeur à 67 mètres de profondeur ; le débit augmenta beaucoup par les deux premières fentes, les quatre autres furent sans effet. Quatre fentes nouvelles furent percées à 68 mètres de profondeur sans provoquer une augmentation de débit ; les eaux, étant toujours chargées d'argiles, de sables fins et de galets d'argile jaune ou bleue, comblaient rapidement le fossé d'écoulement en amont du
déversoir qui servait au calcul du débit. On fit encore quatre fentes à 65°,5o : les deux premières donnèrent une augmentation momentanée considérable du volume d'eau, mais les deux autres fentes n'eurent aucun effet, et le débit revint à ce qu'il était avant l'exécution de cette troisième série de fentes. En présence du résultat incomplet donné par ces trois séries de fentes, nous fîmes relever la colonne de om, 2 i; TOME IX, 1866.
25