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ESQUISSE GÉOLOGIQUE
cidental, presque exclusivement marneux, aux dégradations produites par les agents atmosphériques. Ainsi on explique pourquoi les affleurements du muschelkak se trouvent être notablement en saillie sur ce dernier, disposition dont, au
moyen âge, l'art a profité pour donner à Moya une position des plus fortes. Il est difficile en effet d'imaginer une situation plus favorable à la défense que cette butte déjà protégée par son isolement au milieu d'une vallée largement
ouverte et que termine un escarpement rocheux du plus difficile accès, au sommet duquel s'élèvent, semblables à un nid d'aigles, le château et les remparts de la ville de Mo y a.
Terrain jurassique. Sa composition et ses allures. Espace qu'il recouvre. - Les dépôts jurassiques tiennent une place assez considérable dans la constitution du sol de la Serrania; ils y recouvrent une surface au moins égale en étendue à celle qu'occupent le muschelkak et les marnes irisées réunis. Sur quelques points on les rencontre superposés à ces dernières ; c'est notamment dans cette position qu'ils paraissent le long des bords du Gabriel sur le chemin de Boniches à Campillo de Paravientos et au sommet des hauts pla-
teaux qui dominent à l'ouest le village cl'Hinarejos. Ce gisement, toutefois, n'est pas le plus fréquent, et la place habituelle du terrain jurassique dans la contrée de Cuenca
est à la base des relèvements permiens et triasiques qui la sillonnent dans divers sens. 11 y forme des *plaines basses,
légèrement ondulées, rocheuses, où la terre végétale est rare (*) et la végétation peu active. Telle est celle que l'on observe au pied de la Sierra de Valdemeca du côté de l'ouest () Dans la Serrania, comme sur tout le continent européen, les
calcaires jurassiques sont recouverts par une terre d'un rouge foncé, qui n'a aucun rapport avec la roche sous-jacente. J'avais recueilli entre Valdemoro et Cuenca un échantillon de cette terre pour le soumettre à l'essai et le comparer aux terres du plateau de la Lorraine; mais il a été égaré pendant mon voyage.
DE LA SERRANIA DE CUENCA. (ESPAGNE).
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et que l'on traverse pour se rendre de Valdemoro à Cuenca; telles encore celles qui s'étendent sur les deux versants du massif de Rainera, vers les confins de la Serrania et du royaume de Valence, vers Carnpalbo et Aliaguilla. La position
déprimée de quelques unes de ces plaines s'explique d'ailleurs par l'existence de failles considérables, postérieures au dépôt du terrain jurassique. C'est un des accidents les plus
fréquents de la Serrania. A la source du Castillejo, par exemple, on observe un lambeau de ce terrain qui vient buter contre les grès-vosgiens,rougeâtres, placés à la base de la Pella Rubia et qui est par conséquent séparé de celui qui en couronne les hauteurs, par une partie de l'épaisseur de ces grès et par toute celle du muschelkalk et des marnes irisées, c'est-à-dire par plusieurs centaines de mètres. Les dépôts jurassiques de la Serrania de Cuenca sont bien loin de présenter la variété de composition que l'on est habitué à rencontrer dans ces terrains. Ils se réduisent en
effet à une grande masse calcaire qui se partage en un nombre considérable d'assises peu épaisses et généralement bien réglées. Telle est même la simplicité de composition du système que le facies de la roche change à peine dans
toute son épaisseur ; c'est, d'une manière presque invariable, un calcaire compacte, à cassure conchoïde, légèrement esquilleuse , de couleur grise ou jaunâtre. L'uniformité du dépôt n'est interrompue que vers le sommet où l'on observe quelques gros bancs de calcaire grenu, assez mal stratifiés.
Les fossiles ne sont pas très-rares dans ces calcaires, et ils sont éminemment caractéristiques des deux étages qui, d'après les observations de MM. de Verneuil et Collomb, se rencontrent avec le plus de fréquence dans la Péninsule, le lias moyen et le terrain oxfordien. Le lias paraît dominer d'une manière exclusive dans toute la pointe mir-d-ouest de la Serrania, du côté de Zafrilla, de Tejadillos et de la Huerta del Marquesaclo,