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INFECTION DE L'ATMOSPHÈRE GÉNÉRALE.
HYDROGÈNE SULFURÉ.
Les fabriques de Javel, à Paris, de MM. Maze et Chouillou,
à Rouen, sont d'assez bons représentants de l'ancien système. L'acide de la cuvette y parcourt une soixantaine de bonbonnes de 250 à 50o litres de capacité. L'eau qui alimente les bonbonnes suit une marche inverse de celle du gaz, en sorte que les bonbonnes les plus rapprochées du foyer fournissent la solution la plus chargée. L'acide débouche dans chacune d'elles, non au sein du liquide, mais au-dessus de la surface, ce qui, dans ces sortes d'appareils, est le grand obstacle à la condensation. M. Kuhlmann renforce le système par des dispositions additionnelles. A sa fabrique d'Amiens, la batterie, qui ne compte pas moins de 250 bonbonnes, est suivie d'un conduit souterrain garni de craie et d'une cuve où un agitateur brasse du lait de chaux. A son établissement principal de Loos, il envoie le gaz
sortant des bonbonnes dans un aqueduc souterrain, de où circule un courant Go centimètres de large sur d'eau, et dans lequel se rendent également les fumées ammoniacales des fours à charbon d'os. Malgré ces expédients qui augmentent l'efficacité du système, M. Kuhlmann reconnaît lui-même la supériorité des tours anglaises, et il se met en devoir d'en installer dans son usine. Les nouveaux condenseurs fonctionnent avec beaucoup de succès dans l'établissement de M. Kestner, à Thann, qui
en a pris l'initiative en France, depuis plusieurs années. L'usine possède trois tours carrées de 18 mètres de haut, (non compris la couronne), construites en grès des Vosges
bouilli dans le goudron. Elles sont pleines de coke, jusqu'aux quatre cinquièmes de leur hauteur. Une pluie d'eau froide tombe continuellement à la partie supérieure, tandis que le gaz la parcourt de bas en haut. L'acide y parvient après avoir traversé cinq cuves en grès, où une première condensation s'effectue. Chaque tour est surmontée d'une
petite cheminée débouchant à Fair libre et donnant une issue à une quantité insensible d'acide. Une disposition
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analogue existe chez MM. Gayet et Gourjon, à Mazargues. Les tours ont 15 mètres de haut, et 1"1,20 de côté. L'acide
traverse trois cuves de grès avant d'entrer dans la colonne.
Le système mixte se rencontre dans de bonnes conditions à Chauny et à Salyndres. Dans cette dernière usine, le gaz provenant de la cuvette de décomposition traverse soixantecinq bonbonnes et, à la suite, une colonne de huit mètres de haut, formée de tuyaux en grès goudronné de 7o centimètres de section, et garnie de coke arrosé d'eau. Quant à l'acide de la calcination,- il se rend directement à la cheminée.
Ces divers types d'appareils sont inégalement répandus.
Le système des tours est encore le moins usité. On peut prévoir, cependant, qu'il ne tardera pas à se substituer aux deux autres plus simple et d'un entretien plus économique, il donne pour le moins d'aussi bons résultats que
le plus parfait d'entre eux. Hydrogène sulfuré. - Le traitement des eaux du gaz de l'éclairage ne donne plus lieu en France aux importants dégagements d'hydrogène sulfuré qui se produisaient autrefois. Les nouveaux procédés de M. Manet, consistant à chauffer les eaux avec de la chaux de façon à isoler complétement l'ammoniaque, ont considérablement assaini cette branche d'industrie. Il se forme cependant encore quelques émanations sulfhydriques au moment de la saturation par les acides. Dans la plupart des établissements, notamment dans ceux de la Compagnie parisienne, on se borne à surmonter les cuves de hottes débouchant au-dessus du toit, ce qui est tout à fait insuffisant. A l'usine à gaz de Saint-Sever (Rouen), on a recouvert la Cuve d'un chapeau en plomb, qui permet d'envoyer les vapeurs sous le cendrier.
Une autre source d'hydrogène sulfuré, qui deviendra