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- INFECTION DES EAUX.
IIOUISSMIE DU LIN Er DU CHANVRE.
mine des fièvres paludéennes et porte atteinte à la santé du bétail. On recommande de renouveler l'eau fréquemment et de répandre sur les terres cultivées celle qui a déjà servi; mais comme, d'un côté,. les eaux disponibles sont peu abondantes à cette époque de l'année, et que, d'autre part, l'opération marche plus vite dans une eau plus corrompue, cette recommandation n'est pas suivie. On a conseillé aussi de purifier les eaux du rouissage avec la chaux, mais nulle part on ne l'a pratiqué. Une autre recommandation qui s'adresse aussi bien au rouissage des rivières qu'a celui des fossés, c'est, comme on dit dans l'Anjou, d' érusser la plante avant de l'immerger, ou de la dépouiller de ses feuilles. Il est constant que la putréfaction est ainsi beaucoup diminuée et que les débris constituent un excellent engrais, mais les cultivateurs reculent devant la main-d'oeuvre que cette opération nécessite. Dans le département de la Sarthe lui-
cer l'eau ordinaire par l'eau chaude, commencent à prendre du développement. Le mode le plus suivi est celui qu'artploie M. Cosserat, à Amiens. Le lin est disposé dans des fosses en maçonnerie, de 2 mètres de profondeur, que parcourent les eaux de condensation de la machine à vapeur.
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même, où la mesure a été plus particulièrement prônée, fort peu de gens pratiquent l'érussage, et l'autorité administrative n'a pas cru devoir, jusqu'ici, le rendre obligatoire. En fait donc, on peut dire que le rouissage agricole n'a pas encore été l'objet d'améliorations essentielles, et qu'à part des mesures administratives qui ont pu, en certains cas, en tempérer les mauvais effets, il continue dans son ensemble à s'exercer dans les mêmes conditions d'insalubrité qu'autrefois. On a cherché de divers côtés, à y substituer un mode de rouissage industriel. On a appliqué, dans ces derniers temps, trois sortes de procédés : chimiques, physiques et mécaniques. Les premiers ont été, sans exception, abandonnés (*). Ils consistaient à traiter la plante par certains réactifs, principalement par la soude et la chaux. On leur reprochait d'altérer la fibre et, sans doute aussi, d'être trop coûteux. Les procédés physiques, qui se résument à rempla(*) Celui qui a eu plus de vogue, à un certain moment, était dû à M. Terwangne, de Lille.
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Il se produit une fermentation acidule, sans odeur fétide ni émanation dangereuse. Les liquides brunâtres s'écoulent
à la Selle, au moyen d'un tuyau qui débouche sous l'eau au milieu de la rivière pour faciliter le mélange. L'opération,
au lieu de deux ou trois mois que prend le rouissage ordinaire dans la contrée, dure dix à douze jours en hiver et cinq à six jours en été. Le résultat commercial est des plus satisfaisants. M. André, à Brissay-Choigny, près Moy (Aisne), emploie
l'eau à une température beaucoup plus élevée. Le lin est introduit dans une cuve en bois à faux fond troué, de 5 mètres de diamètre et 5 mètres de profondeur. A la base est un tuyau d'introduction de vapeur d'eau, terminé en pomme d'arrosoir. La cuve est surmontée d'un couvercle mobile en
bois chargé par des pierres. Sous l'influence de la haute température à laquelle le lin se trouve ainsi soumis, le rouissage est très-prompt ; vingt heures en moyenne suffisent.
La plante est ensuite retirée et séchée à l'air libre. Les liquides sont utilisés journellement à l'arrosage des terres enlevées. Cette méthode est irréprochable au point de vue de la salubrité ; mais il paraît que la fibre du lin perd une partie de sa force par suite de la violence des réactions. Les procédés mécaniques sont mis en oeuvre d'une manière remarquable par MM. Leoni et Coblentz à Vaugenlieu,
près Compiègne (*). ,Ces industriels se sont posé le problème suivant supprimer entièrement le rouissage pour le chanvre destiné aux cordages et aux toiles grossières et, U') Cette usine, détruite par un incendie en 18611, a été remise en activité un an après. Elle a été honorée de la visite de S. M. l'Empereur.