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INFECTION DES EAUX.
faire passer l'autre moitié à l'état de bicarbonate, qu'on fe-
rait réagir ensuite sur du sel marin, de façon à avoir du bicarbonate de soude et du chlorhydrate d'ammoniaque. Peut-être même sera-t-on amené à traiter ainsi la totalité du carbonate, ce qui obligerait à avoir une source directe d'acide carbonique. Les eaux-vannes du septième bassin, traitées comme il
vient d'être dit, ont fourni en 1865, première année de la fabrication en grand, 318. 000 kilogrammes de sulfate d'ammoniaque, pour 53. 000 mètres cubes de liquides. On comp-
tait traiter prochainement 2oo. (Ha° mètres cubes et opérer non-seulement sur les eaux épuisées, mais aussi sur les eaux d'arrivages, auxquelles on ferait subir une filtration sommaire en les faisant passer à travers des grilles. La question est de savoir si avec de pareils liquides les appareils ne seront pas trop souvent engorgés : ainsi, en mai et juin 1864, on a été obligé, pour cause d'engorgement d'interrompre les opérations qu'on pratiquait sur les urines. Quoi qu'il en soit, le traitement seul des eaux perdues constitue déjà un progrès hygiénique important. Au-dessus de tous ces procédés, on doit mettre ceux qui ont en vue l'utilisation directe des matières pour l'agriculture, sans perte ni écoulement d'amme sorte; malheureusement ils sont encore peu répandus. Sauf dans quelques départements du nord et de l'est et dans un petit nombre de villes de l'intérieur, les matières sont totalement perdues ou converties en poudrette (*). Il convient de dire que l'emploi sur les terres n'est pas exempt de difficultés : les liquides trop actifs nuisent aux plantes, et le séjour des excréments sur le sol engendre parfois des odeurs intolérables ("). Ce (*) On doit applaudir aux efforts persévérants de M. Mille pour vulgariser en France l'usage des matières fécales à l'état naturel. Les expériences faites à la ferme de Vaujours resteront comme un utile enseignement. (**) Nous avons pu en juger personnellement dans une maison de campagne aux environs de Bordeaux.
DIVERS.
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serait une précieuse étude de rechercher quelles sont les pratiques, compatibles avec l'intérêt agricole, qui pourraient
sauvegarder la salubrité. On verrait ainsi si les matières peuvent être employées sans préparation, pour certaines cultures et à certaines époques de l'année, ou s'il faut les mé-
langer préalablement avec des substances absorbantes ou de la terre, ou même en fixer les éléments odorants à l'aide de quelque réactif. Il existe bien d'autres industries donnant lieu Divers. à des résidus infectants ; mais les procédés ne diffèrent pas sensiblement de ceux que nous avons déjà décrits. Ainsi, l'arrosage des terres, ou l'utilisation des boues comme engrais , dont nous avons indiqué déjà plusieurs exemples, réussit dans bon nombre d'autres cas : tel est notamment
le mode d'opérer à la fabrique de gélatine de M. Xardel,
près Nancy, à la tannerie de M. Herrenschmidtt, près Strasbourg, dans diverses blanchisseries des environs de Paris, etc., etc. En ce qui concerne particulièrement les blanchisseries, le moyen ne réussit que dans certaines conditions, telles qu'une grande perméabilité du sol, une végétation très-active, et surtout une étendue considérable de terrain par rapport au volume des liquides à évacuer. Sans cela on est exposé à une obstruction très-rapide du sol, ainsi que cela avait lieu, par exemple, à Mérignac, près Bordeaux, avant qu'on eût ouvert un débouché suffisant aux eaux des nombreux lavoirs établis en ce point : les prairies basses où ces eaux se déversent étaient, selon l'expression du conseil d'hygiène, transformées en « marais savonneux. » Un autre moyen d'un usage également répandu, c'est la purification par la chaux. Aux industries que nous avons déjà eu occasion de citer, nous pourrions en ajouter
plusieurs, entre autres les fabriques de garance d'Avignon, qui commencent à neutraliser les eaux chargées d'acide sulfurique qu'elles évacuent à la rivière. Enfin, une