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INFECTION DU SOL.
CONDUITES DU GAZ DE L'ÉCLAIRAGE.
momentanément de couler dans le tuyau et passe par le siége. A Nantes, on a essayé quelques applications d'un
est presque entièrement imprégné par ces sortes de résidus. Le moyen le plus radical de prévenir ces inconvénients et d'éviter en même temps les dommages causés à la circulation, serait sans contredit de placer les conduites de gaz dans les égouts. On mettrait fin ainsi à un ordre de choses
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nouvel appareil filtrant, dû à MM. Legué et Danguy, et qui
a été l'objet d'un rapport très-favorable du conseil d'hygiène du département. Cet appareil, dont la destination est de retenir une plus forte proportion de solides que les tinettes filtrantes ordinaires, se compose : 10 d'un réservoir articulé hermétiquement avec le tuyau de chute; 2 ° d'un épurateur. Le réservoir est divisé en deux compartiments par un diaphragme vertical percé de trous. Les matières tombant dans un compartiment filtrent à travers le diaphragme, et les liquides se réunissent dans l'autre compartiment à la partie supérieure duquel ils rencontrent un déversoir. Un tuyau les verse près d.0 fond de l'épurateur, sur une plaque
de zinc ou de tôle, pour éviter l'agitation du dépôt. Puis ces liquides, pour remonter jusqu'au déversoir définitif, placé à la partie supérieure de l'épurateur, traversent trois filtres métalliques et se trouvent dès lors en état d'être épanchés au dehors. L'avantage de cet appareil est d'évacuer des eaux-vannes beaucoup plus limpides, qu'on admet même sans difficulté sur la voie publique. Mais on peut lui reprocher sa complication et les soins de nettoyage auxquels il donne lieu pour prévenir l'obstruction des filtres.
Conduites du gaz de r éclairage. Tout le monde connaît les fâcheux phénomènes d'infection auxquels donnent lieu les conduites du gaz de l'éclairage. D'une part, les plantations et les nappes d'eau souterraines sont gravement affectées; d'autre part, l'ouverture de la chaussée, à chaque pose ou réparation des tuyaux, provoque le dégagement d'odeurs extrêmement incommodes. Cette cause d'infection, à laquelle on n'attribuait à l'origine qu'une influence très-bornée, s'est
au contraire tout à fait généralisée, tant par la multiplicité des conduites que par la distance à laquelle s'étendent les infiltrations, au point qu'aujourd'hui le sol des grandes villes
véritablement barbare. Mais, sur ce point, l'opinion publique est partagée, et jusqu'à présent, les ingénieurs des services municipaux ont été à peu près unanimes à repousser
ce dangereux voisinage. Ils redoutent les explosions que pourraient engendrer les fuites, et les difficultés qui accompagneraient la pose des branchements. Cet argument em-
prunte même une sorte d'actualité au désastreux événement survenu l'année dernière au pont d'Austerlitz, par suite de la présence du gaz dans une galerie (). Des (2) Voici comment le Moniteur du 1" février 1865 rendait compte de cet accident : Une formidable explosion de gaz a eu lieu le 25 janvier, à neuf heures un quart, dans la galerie d'amont du pont d'Austerlitz. La « voûte de cette galerie, en brique et mortier de ciment, a été compiétement détruite et bouleversée sur 16o mètres de longueur. (e Elle est crevassée et devra être reconstruite ;sur le reste du pont. « La conduite de gaz en tôle et bitume, de om,5o, que la Compa« gnie faisait poser, a été dé truite presque entièrement. Celle de ti 00,50 en fonte, de refoulement des machines d'Austerlitz, n'a été brisée que sur un point, et un jet d'eau énorme a traversé toute la chaussée et renversé un candélabre sur l'autre trottoir ; l'eau ec a été arrêtée iMmédiatement. Quatre ouvriers de la Compagnie, travaillant dans la tranchée « aux deux extrémités du pont, trois sur la rive droite, un sur la a rive gauche, ont été atteints. L'un d'eux a été tué, les trois autres blessés plus ou moins grièvement. « Un cinquième, qui se trouvait au milieu du pont, a été enlevé par l'explosion au milieu des décombres; il est retombé dans la fouille, mais sans être blessé.
« Voici, d'après les renseignements qui ont été recueillis sur a place, dans quelles circonstances cet accident s'est produit: LaCompagnie parisienne faisait remplacer une conduite en fonte a à joints, système Delperdange, par une conduite de 00,50 en tôle a et bitume. « Cette nouvelle artère était jonctionnée avec l'ancienne, sur la