Annales des Mines (1866, série 6, volume 10) [Image 56]

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INFECTION DU SOL.

DRAINAGE PRIVÉ.

qui enverra des odeurs dans les cabinets. Et dans les maisons, malheureusement en trop grand nombre, oit de longtemps encore l'eau ne sera pas employée avec abondance, les odeurs conserveront une grande intensité. D'ailleurs, si l'on tient absolument à déformer les matières et si l'on ne s'en fie pas pour cela aux évolutions qu'elles subissent dans les conduites, il y a bien d'autres manières d'obtenir ce résultat sans annexer un réceptacle au tuyau de chute. Cette troisième opinion, quelque considé,rable qu'elle soit par le nom des hommes qui la partagent, nous semble donc destinée à servir uniquement de transition et à céder tôt ou tard la place à celle qui réclame l'admission pure et simple des matières fécales- dans les égouts, sauf à utiliser alors le. flot fertilisant roulé par ces derniers (). Les trois systèmes que nous venons d'analyser sont représentés à des degrés divers dans la pratique. La communication directe est pratiquée systématiquement dans trois villes de second ordre; et, chose remarquable, dans trois villes qui ne font en cela que perpétuer d'anciennes couturnes;. ainsi, l'idée moderne est un retour vers le passé. Ces villes sont : Montpellier, Nancy et Saint-Étienne ("). Les appareils filtrants se rencontrent dans les trois premières cités de l'empire, à Paris, Lyon et Marseille. A Paris, mille maisons environ en sont pourvues, et nul doute que

le nombre en augmenterait rapidement si les incertitudes qui planent encore sur la solution définitive à donner au problème de l'utilisation des engrais de la capitale ne paralysait, dans une certaine mesure, les efforts de l'achni-

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() Cette préoccupation gagne de plus en plus les esprits. Naguère encore la Société impériale de Lyon mettait au concours la question suivante: «Comparer, sous les rapports hygiénique et économique, « le système des fosses d'aisances closes de toutes parts et assujét-

« tics à une vidange périodique, avec le système dans lequel les « matières sont déversées dans les égouts et par ceux-ci dans les « fleuves. Déterminer lequel de ces deux systèmes mérite la préférence, formuler les précautions à prendre pour en atténuer ou « en neutraliser les inconvénients.« Cl La même pratique se rencontre bien çà et là dans d'autres villes : mais elle n'y existe qu'à l'état de tolérance ou plutôt d'abus, et seulement dans certains quartiers. Nulle part elle n'est érigée en système, comme dans les trois endroits que nous citons.

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nistration municipale. Dans tout le reste de la France, l'introduction des matières fécales dans les égouts est formellement interdite. Disons maintenant quelques mots des détails d'exécution du drainage privé. On distingue deux types pripcipaux de branchements l'un en maçonnerie, qui affecte ordinairement le profil et les dimensions du petit égout de la rue ; l'autre en poterie, qui est formé d'une série de tuyaux emboîtés les uns dans les autres d'une façon hermétique. A Paris, où l'on trouve l'a meilleure étude du premier type, le branchement est identique à l'égout courant, et mesure m,:io sur 1-,5o. Il avance, sous le maximum de pente disponible, jusqu'à l'aplomb du mur de façade de la maison et se raccorde avec l'égout à orn, i5 au moins, en contre-haut du radier de ce dernier. Il peut aussi , à la volonté du propriétaire , être prolongé sous la maison, mais en ce cas une grille en fer est établie sous l'aplomb du mur de façade, afin d'intercepter la communication avec l'égout public. Les conduites des eaux ménagères sont en tuyaux de fonte mince, assemblés à emboîtement et bien mastiqués ou cimentés. Elles débouchent bien horizontalement au-dessus du radier dans une cuvette en maçonnerie ou en fonte, formant fermeture hydraulique. La conduite de descente des eaux pluviales est toute pareille. Elle est complétement isolée de la précGdente et débouche dans la même cuvette. Les tuyaux de descente éloignés du branchement peuvent être prolongés

sous le trottoir à sa rencontre, pourvu qu'ils *aient une pente d'au moins 20 centimètres par mètre. La fosse3- mobile à filtre, dans les maisons qui en sont pourvues, trouve place dans le branchement, de la manière que nous avons