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INFECTION DU SOL.
Ferté-Saint-Aubin, nous signale un autre effet non moins remarquable : c'est que l'eau de divers puits, précédemment verdâtre, s'est trouvée tout d'un coup décolorée et assainie. M. Delacroix l'attribue à l'abaissement du plan d'eau. Sans doute aussi l'aération du sol n'y est pas étrangère. Dans Seine-et-Marne, des drainages partiels ont été exécutés sur beaucoup de points ; c'est même, pensons-nous, le département où ils se sont le plus multipliés. M. Mangeon, ex-architecte du département, en a dirigé un grand nombre, entre autres celui qui dessert le groupe.du palais de justice,
de la gendarmerie et de la maison d'arrêt de Melun. Un drain de ceinture, formé d'un conduit dont la voûte en pierres sèches est très-perméable, enveloppe l'îlot de toutes parts et des terres environnantes. Plusieurs drains latéraux, venant des bâtiments et particulièrement des cours, aboutissent à ce conduit et y amènent les eaux fournies par la zone qu'il entoure. Telle est la disposition généralement adoptée par M. Mangeon. Un autre entrepreneur de drainage, M. Caillaux, qui travaille aussi beaucoup dans le même département, insiste sur l'utilité des drains
transversaux, qu'il multiplie sous les bâtiments et même sous les caves, à 4o ou 5o centimètres de profondeur. Il les
protége en les recouvrant d'une couche de pierres, surmontée d'une couche de sable de rivière. Diverses maisons d'Antony, les châteaux de Mémorant, du Mé, de DammeMarie-les-Lys, etc., ont été drainés dans ces conditions. Dans quelques villes, comme Saint-]tienne, les égouts sont à double fin : le fond en est étanche, pour contenir les
liquides impurs, et la voûte perméable, pour aspirer les
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DRAINAGE DES SURFACES PLANTÉES ET DES CIMETIÈRES.
Drainage des surfaces plantées el des cimetières. il a pris une certaine extension depuis quelques années. Le besoin de plus en plus senti d'entretenir de la végétation au sein des villes et la difficulté de la faire prospérer dans un sol compacte et mal aéré, ont rendu nécessaire l'intervention du drainage. A Paris, on n'en fait point usage pour les promenades et les squares, dont le sol est généralement perméable et dont les eaux superficielles s'écoulent aux bouches d'égouts disposées le long des allées principales (*) ; mais on l'applique
sur une large échelle aux plantations des voies publiques, placées dans des conditions particulièrement .défavorables. La disposition adoptée par M. l'ingénieur en chef Alphand
est la suivante : devant la file des arbres règne un collecteur qui débouche à l'égout ; chaque arbre est entouré, d'un rectangle de drains, dont un côté n'est autre que le collecteur lui-même, et dont les trois autres sont formés de tuyaux
ordinaires. Ce système sert non-seulement à assécher et à aérer le sol, mais il facilite encore l'arrosage. En effet, au moment où l'on répand l'eau à la lance autour des arbres, on a soin de fermer un clapet situé à l'embouchure du collecteur, dans l'égout; de la sorte, les eaux se rassemblent dans les tuyaux et pénètrent les diverses parties du terrain. A Marseille, on a drainé les magnifiques platanes du Prado au moyen d'un égout longitudinal pourvu d'orifices dans la maçonnerie. A Nîmes, on a drainé de même les deux rangées de platanes de la nouvelle esplanade, mais avec cette particularité que les orifices de l'aqueduc servent en même temps à arroser les arbres souterrainement. A cet effet, l'aqueduc,
à forte pente, est muni de barrages transversaux qui main-
eaux du sol. Ils se comportent donc à la manière des tuyaux de drainage. Toutefois, cette pratique tend plutôt à se res-
tiennent l'eau à 8o centimètres en amont de chaque barrage et
treindre qu'à s'étendre, et l'on doit s'en applaudir; car
(*) Ces bouches d'égout manquent dans le Luxembourg et les Tuileries qui ne sont pas du ressort de l'administration municipale. Les eaux de ces promenades vont à des puisards qui ne fonctionnent pas toujours très-bien. Un drainage n'y serait pas de trop, surtout
lorsque de semblables canaux s'obstruent ou sont envahis par de grands abats d'eau, il y a nécessairement des infiltrations infectantes dans le sol.
aux Tuileries. Tomr. X, 1866.
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