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GÎTES STANNIFÈRES DU LIMOUSIN.
GÎTES STANNIFÈRES DU LIMOUSIN.
aujourd'hui, par suite de l'abandon complet des recherches commencées, un certain intérêt historique. Avant de parler des filons métallurgiques eux-mêmes, quelques mots sur l'orographie et la géologie de la contrée sont indispensables., Constitution orographique et géologique de la contrée. Le plateau, relativement fertile, sur lequel sont bâties les petites villes de Magnac-Laval, le Dorat et Bellac est formé par des roches schisteuses percées de loin en loin par la droite , et uniformément recouvertes d'un vaste manteau
gneissique et en sens contraire, c'est-à-dire du nord au sud, et possédant une altitude plus considérable que ce dernier. Ce plateau, au moins dans la partie voisine de la chaîne de Blond, est occupé par le granit à mica exclusivement noir (granit des Ballons de M. Delesse, granitite de M. Rose). La petite chaîne de Blond me semble, d'après cela, devoir être considérée comme une véritable chaîne éruptive, reproduisant même dans ses traits principaux, et toute pro-
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d'argile tertiaire. Ce manteau a été enlevé en partie par des érosions postérieures qui ont mis à nu les gneiss dans toutes les vallées. L'altitude de ce plateau, très-légèrement incliné vers le Nord, ne dépasse pas 3oo mètres et est en moyenne de 265 mètres. Les terrains schisteux sont limités au sud par une ligne E. O. , allant à peu près deBunière Boffy àBresailou fa, et prenant par Mortemart et Blond. Au sud de cette ligne, le sol s'élève
brusquement et forme comme un bourrelet allongé aussi E.-0. Ce. bourrelet a une largeur d'environ 4.00 o mètres avec une longueur d'à peu près 000. mètres, se termine en pointe vers l'Ouest à la hauteur de Vaulry, et est coupé brusquement à l'Est par un grand filon de quartz dirigé N.-0. Désigné par M. de Cressac (Journal des mines, jtiin. I
1815) sous le nom de Chaîne de Blond, il atteint son altitude maximum (515 mètres) vers son extrémité ouest ; le sommet
culminant de la partie médiane atteint 48 mètres. Cette chaîne est exclusivement formée par un granit à deux micas (micas noir et blanc) qui joue un rôle fort important dans la constitution géologique du plateau central et probablement de toutes les contrées granitiques. C'est le granit des Vosges de M. Delesse ; le granit proprement dit de M. Gustave Rose.
Au sud de cette chaîne granitique se trouve un plateau ondulé, présentant une inclinaison plus forte que le plateau
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portion gardée, tous les caractères signalés par M. Éli( de Beaumont dans les grandes chaînes éruptives des Alpes,
de l'Himalaya, etc. Le granit à deux micas est donc une roche éruptive qui s'est produite postérieurement au gneiss mica noir et qui, dans la localité qui nous occupe, a formé un puissant filon, précisément à la limite de séparation du granit à mica noir et du gneiss. Ce n'est là qu'un exemple d'un fait géologique que j'espère pouvoir appuyer sur des preuves plus nombreuses en décrivant, dans une publication prochaine, la constitution géologique de la Haute-Vienne et de la Creuse. Je distin-
gue, en effet, dans ces deux départements, deux formations granitiques très-différentes, mais toutes deux d'origine
éruptive. L'une, la plus ancienne, est constituée par un granit à mica noir, contenant assez fréquemment de la pinite. Il faut peut-être y rattacher des roches granitiques contenant de la pinite, du grenat, du fer oxydulé, et que l'on rencontre en filons abondants, soit dans les environs de Bourganeuf, soit dans le sud-ouest de la Haute-Vienne, entre Cholus et Rochechouart. L'autre formation, plus récente, est principalement constituée par un granit contenant deux micas, un mica noir et un mica blanc ; le mica blanc, qui est le mica caractéristique, pouvant se présenter seul. Je considère cette roche comme le type d'une grande famille comprenant les pegmatites à grands éléments, plus ou moins tourmalinifères, et
les leptynites à petits grains et à mica blanc. Les roches ToIniX, 1866.
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