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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A TAPEUR
A METZ (MOSELLE).
un chômage de plusieurs semaines et un nettoyage complet. Elle marchait depuis plusieurs heures, lorsqu'on dut arrêter pour recoudre la grande courroie motrice des ate-
elle était alternativement soumise, selon que le niveau de l'eau était descendu à quelques centimètres au-dessous ou était ramené à quelques centimètres au-dessus de sa posi-
liers.
Le niveau de l'eau était alors au-dessus de sa hauteur normale et le manomètre marquait 5 atmosphères 1/4. Le
tion normale. Ces effets, répétés un grand nombre de fois chaque jour, ont fini par énerver le métal, et un 'dernier mouvement mo-
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chauffeur, appelé pour prêter. la main à la réparation de la
léculaire, produit peut-être par 'le refroidissement dû à
courroie, ferma auparavant le robinet d'aspiration de la pompe alimentaire, et ouvrit en grand la porte du foyer. Quelques minutes après, l'explosion avait lieu ; le corps cylindrique de la chaudière s'ouvrait suivant une ligne de rivure à la hauteur de l'axe ; les deux feuilles de tôle, en
l'ouverture de la porte, a déterminé la rupture. J'ajoute qu'il est assez vraisemblable que le métal, quoique sain, était aigre et d'assez médiocre qualité ; cela me
se développant, se déchiraient suivant deux lignes parallèles à la précédente, sur la moitié de la longueur de la chaudière;
plosion.
le fragment supérieur était violemment projeté en l'air, et l'autre au fond de la fosse du générateur. En même temps, l'un des bouilleurs était déplacé en tournant autour de son cuissard postérieur. Les deux ouvriers occupés à la réparation de la courroie dans le local voisin étaient atteints, mais sans gravité, par la masse de vapeur. On a constaté, après l'accident, que la tôle était propre, qu'elle avait conservé son épaisseur normale et qu'elle ne portait aucune trace de coup de feu. Il résulte de cet exposé sommaire que l'explosion n'a point eu lieu par suite d'un fait de négligence imputable au chauffeur, qui est d'ailleurs donné comme un homme de confiance particulièrement soigneux.
M. l'ingénieur ordinaire et, avec lui, M. l'ingénieur en chef, pensent que l'accident est dû au règlement défectueux du niveau normal de l'eau dans la chaudière. Ce niveau passait en effet par la ligne supérieure des carneaux, et, en outre, il coïncidait avec une ligne de rivure. C'était une circonstance doublement fâcheuse. La tôle, déjà affaiblie par les trous des rivets, était fatiguée par les effets de dilatation et de contraction auxquels
paraît résulter du nombre et de la forme des fragments qui ont été entièrement arrachés de la chaudière par l'exSi l'explication ci-dessus est exacte, l'accident dont nous nous occupons serait IIII exemple propre à faire ressortir l'importance de la disposition réglementaire qui fixe, en général, le niveau normal de l'eau dans une chaudière à un décimètre au-dessus de la partie la plus élevée des carneaux.
A ce point de vue, il pourrait y avoir quelque intérêt à, publier un extrait du rapport de M. l'ingénieur Barré, avec l'avis de la commission centrale. Telle est la conclusion que j'ai l'honneur de soumettre à la commission. Signé GALLON.
AVIS DE LA COMMISSION.
La commission, après en avoir délibéré, approuvant les
observations contenues dans le rapport qui précède, en adopte les conclusions.