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REVUE DE GÉOLOGIE. 472 étaient pourvues de crochets sur les bras, de becs cornés, et d'une grande poche à encre ; tous ces caractères sont visibles sur des
échantillons du lias de Lyme-Regis se trouvant aujourd'hui au British museum. L'examen des fossiles recueillis par M. D ay dans le lias de Char-
mouth, conduit d'ailleurs M. 11 uxl ey à établir, dans la famille des bélemnites, le nouveau genre Xiphoteuthis, caractérisé par la forme et la structure de sa plume, son cône chambré long, étroit, rappelant les orthocères, et son rostre cylindrique. Les bélemnites ont également été étudiées par M. John Phillip s (Paleontological society) et par M. Karl Mayer (Nouveaux inémoires de la Société helvétique). Ammonites.
M. Suess (i) a entrepris de remanier la classification des ammonites. Dans un premier travail, il s'est occupé surtout du bord extérieur de la dernière loge, dont il a défini les caractères. M. Suess détache du groupe des ammonites les globosi et les amceni qu'il réunit sous le nom d'arcestes; les heterophylli forment le genre phylloceras; les fimbriati deviennent le genre ophiceras. Graptolithetg.
M. Hall (2) a publié la deuxième décade de la paléontologie du Canada, comprenant la description des graptolithes. En Europe, on sait que ces fossiles apparaissent bien avec la faune . primordiale, mais seulement dans la Norwége; car on ne les y a pas encore trouvés en Angleterre ni en Bohême. Dans l'Amérique du Nord, il en est tout autrement et les graptolithes sont beaucoup plus nombreux dans la faune primordiale que dans les faunes seconde et troisième. Ils atteignent même leur plus grand développement dans le terrain taconique de la Pointe-Levis (groupe de Qué-
bec de Sir William Logan). Le nombre des espèces observées dans ce groupe est de cinquante, et toutes lui sont spéciales. On connaît trente espèces dans les groupes de Trenton et de la rivière Hudson; et dans le silurien supérieur on n'en rencontre que deux, qui se présentent dans le groupe de Clinton. Les genres décrits sont : graptolithus, diplograpsus, climaco(t) Académie des sciences de Vienne, 30 juin 16î5. (2) Montréal, 1863.
TERRAINS.
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grapsus, retiolites, retiograpsus, phyllograpsus, dendrograpsus, callograpsus, dictyonema, ptilograpsus, thamnograpsus. 'Travaux français. Le comité de la paléontologie française a publié cette année deux livraisons sur les zoophytes jurassiques, par MM. de Fromentel et de Ferry; et quatre livraisons sur les échinides crétacés,
par M. Gustave Cotteau. De son côté, M. D esh a y es (î) a terminé son grand travail sur les animaux sans vertèbres du terrain tertiaire des environs de Paris; cet important ouvrage forme maintenant cinq volumes, dont
trois de texte et deux de planches; et une savante introduction fait connaître les bases de la classification zoologique adoptée.
Travaux américains. Le Geological Survey de la Californie a publié la description des espèces fossiles qu'il a rencontrées jusqu'ici dans les terrains carbonifères et secondaires (2). Les fossiles carbonifères sont en petit nombre, les roches de cette période n'occupant qu'une faible étendue. Douze ou quatorze espèces sont décrites par M. iVIe ek, parmi lesquelles productus semireticulatus et spirifer lineatus. Les autres espèces se répartissent ainsi Triasiques, 28, par M. Ga bb; jurassiques, 12, par M. Me ek ; crétacées, 500, par M. G ab b; ces dernières appartiennent toutes à. la craie blanche. On doit aussi à M. Hall de nombreux travaux sur la paléontologie de l'état de New-York (5), notamment : description de nouveaux brachiopodes des groupes Helderberg supérieur, Hamilton
et Chemung; observations sur quelques brachiopodes; sur le genre streptorhynchus; sur un actylospongia silurien, etc. Travaux divers.
Nous terminerons maintenant ce chapitre par une énumération des principaux travaux paléontologiques de l'année 1865, en les rangeant d'après les publications dans lesquelles on peut les rencontrer. (I) Paris, Baillière. Amer. Journ, XXXIX. tee rapport annuel de l'Université de New-York.