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REVUE DE GÉOLOGIE.
les caractères du système laurentien du Canada. Le comté d'Orange et les portions adjacentes du New-Jersey appartiendraient à cette formation. Cette conclusion s'accorderait d'ailleurs avec les observations de MM. Van u xem, Keating et Cook, d'après lesquelles le gneiss et les calcaires cristallins d'Orange et de NewJersey sont en stratification discordante avec les couches siluriennes inférieures. Eozoon Canadense.
En annonçant, l'année dernière (1), la découverte d'un fossile, l'eozoon canadense, dans un terrain inférieur de plusieurs milliers de mètres au système de la faune primordiale, nous n'avons pu mentionner que très-brièvement les travaux qui avaient établi ce
fait important, et qui n'étaient connus alors que par quelques communications succinctes de leurs auteurs. Aujourd'hui que ces travaux ont été publiés en entier, il nous-parait utile d'en préciser de nouveau les résultats. Sir W. Logan (2) établit d'abord avec netteté la place géologique des calcaires à eozoon; il y a, dans le système laurentien inférieur, trois bandes de calcaire, et c'est dans la plus élevée d'entre elles qu'a été rencontré le fossile en question; cette assise est d'ailleurs séparée par une immense épaisseur des couches caractérisées par la faune primordiale de M. Ba rra nde. M. Dawson (5) étudie ensuite les caractères de l'éozoon, dont il a examiné des plaques minces au microscope; à. l'oeil nu, il
semble composé de couches alternatives de serpentine ou de
pyroxène et de carbonate de chaux ; sous le microscope, les deux premiers minéraux paraissent cristallins et ne présentent aucune trace de structure organique; au contraire, les couches calcaires
TERRAINS.
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admet qu'un grand nombre d'individus devaient se réunir pour constituer quelque chose d'analogue à un récif corallien. En outre, M. Dawson signale, dans un assez grand nombre d'échantillons de calcaires laurentiens, des fibres et des granules de matière charbonneuse, qui ne présentent pas de structure cristalline et ont un aspect tout à fait semblable à celui du charbon résultant de la décomposition des algues dans les calcaires modernes.
M. Carp enter (1) a pu compléter les résultats obtenus par M. Daw son en examinant des spécimens préalablement débarrassés de l'élément calcaire par l'acide nitrique, et montrant à nu un squelette de serpentine qui laissait voir tous les détails de l'organisation tubulaire. La structure de la coquille rapproche l'éozoon du genre nummulina ; le système des canaux rappelle les calcarina, et l'absence d'une séparation complète entre les chambres justifie l'analogie signalée avec les carpenteria. Tous les caractères sont bien ceux d'un foraminifère. Enfin, M. Sterry Hunt (2) a fourni quelques détails sur les substances minérales associées à l'éozoon ; il pense que les silicates qui ont donné lieu à la serpentine, au pyroxène et à la logaDite se déposaient dans les eaux où l'éozoon vivait, ou tout au moins où il venait de périr depuis peu de temps. M. Sterry Hunt paraît même disposé à admettre que ces substances minérales se formaient sur place, par suite d'une combinaison de la silice en dissolution dans l'eau avec l'oxyde de fer rendu soluble par les matières organiques en décomposition. Nous avons cru devoir men-
tionner cette hypothèse de M. Ster ry unt; ajoutons cependant que nous en laissons toute la responsabilité à son auteur.
offrent une texture très-particulière; leur mat:ère est finement granuleuse, parcourue par de nombreux petits tubes qui forment un réseau compliqué. Des caractères observés, M. Dawson croit pouvoir conclure que la matière serpentineuse ou pyroxénique s'est introduite par infiltration ou sédimentation dans des cavités préexistantes, et que la substance calcaire accuse une structure
Une fois la découverte de l'éozoon bien constatée, l'attention des géologues s'est portée avec une certaine prédilection sur les roches primitivement considérées comme azoïques, afin d'y rechercher des traces d'organismes semblables.
organique prononcée, qui rappelle les foraminifères, quoique avec des dimensions exceptionnellement considérables. Cherchant ensuite à préciser davantage, il signale la ressemblance
logue à l'éozoon; mais, d'une part, il n'y avait pas identité entre les deux espèces, puisque l'éozoon est une immense nummuline, tandis que le fossile de Connemara paraissait plutôt analogue à un
Recue de géologie, IV. 117. Geol. Society, 1865,43. 3) Gent. Soriety, 1865, 51.
C'est ainsi qu'en Irlande, dans les marbres serpentineux de Connemara, M. San d ford (5) avait cru reconnaître un fossile ana-
Geol. Society, 1865, 39. Geoi. Society, I 865, 67. (.3) Geol. Mag.. 11, 87.