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TERRAINS.
REVUE DE GÉOLOGIE.
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ALLEMAGNE DU NORD. Il a déjà été question dans cette revue (e) des travaux de divers géologues sur le cliluvium du nord de l'Al-
lemagne. Aux noms déjà cités il convient d'ajouter celui de
M. K un th (2), qui s'est préoccupé surtout de l'étude des fossiles contenus dans les sables et dans les galets diluviens. Ces fossiles proviennent des environs de Berlin, notamment de Tempelhof, où le diluvium est exploité pour divers usages. Les coquilles siluriennes appartiennent aux calcaires à chonetes
de Gothland; elles sont remarquables par leur état de conservation.
Le Jura est représenté par des espèces du lias et du callovien, qu'on trouve en place en Courlande et en Poméranie. L'ammonites Jason, l'Exogyra virgula, la Trigonia clavellata sont au nombre des fossiles recueillis. Enfin on y rencontre des espèces de la craie de la Baltique ainsi que des fossiles tertiaires. Les coquilles diluviennes les plus fréquentes à Tempelhof sont : Paludina diluviana, Valvata piscinalis, Pisiclium amnicum, Mactra souda. Les terrains post-pliocènes de l'Italie du Nord ont été ITALIE. divisés par M. Pareto (3) en deux étages : A la base, l'étage villafranchien, à Tetralophodon arvernensis, Loxodon mericlionalis, L. antiquus ; .
Et l'étage arénéen (du bourg d'Arena, sur le Pô), caractérisé par Elephas primigenius , Bos prisons, Ursus spelus, Felis
spelus.
Au-dessus de ce terrain il place les dépôts de réplique glaciaire ou erratique, qu'il divise en trois étages : i" Un dépôt de petits cailloux et d'argiles ou marnes (diluvium); 2" Un dépôt de gros blocs et de cailloux (erratique); 3' Un dépôt superficiel d'argile rougeàtre plus ou moins sableuse (loess ou lehm).
Le terrain diluvien des environ de nome a été étudié par MM. Blei cher et de Verneuil (à), qui ont été frappés de la similitude qu'il présente avec les dépôts diluviens de la région parisienne : on y retrouve le même arrangement des matières, et jus-
521 qu'aux lits de sable à coquilles fluviatiles et terrestres semblables à ceux de Saint-Acheul, Joinville, etc. Il est remarquable que ces dépôts diluviens soient recouverts d'une formation de ponce trèsdifférente du tuf ponceux pliocène qui leur sert de base; les volcans du Latium ont donc conservé leur activité quelque temps encore après la période diluvienne. CANADA. D'après M. Dawson (1), les dépôts post-pliocènes sont représentés, dans le baS -Canada, par la série suivante i° Sables et graviers Surperficiels (sables à Sàxicaves); 20 Argile à Leda (argile de Champlain) ; 3' Argile à cailloux (Boulder-Clay).
Ces couches occupent une vaste étendue et s'élèvent jusqu'à plus de i5o mètres d'altitude dans la vallée du Saint-Laurent.
Le sable à saxicaves est un dépôt de basses eaux, présentant l'aspect d'une succession de terrasses. L'argile à Leda est composée de matériaux empruntés surtout aux schistes rouges et gris du groupe de Québec. Son fossile ca-
ractéristique est la Leda truncata, coquille arctique qui n'existe plus aujourd'hui dans le golfe du Saint-Laurent. Enfin le Boulder-Clay est associé à ces dépôts dans toute leur étendue. M. Da wson le considère, non comme une couche continué, occupant une place spéciale dans la série post-pliocène, mais comme un dépôt entièrement marin, résultant de l'action locale des glace § flOttantes, et se produisant encore de nos jours, comme il en donne différents exemples.
Quant aux roches striées du lac Huron et du Labrador, où MM. Logan et H incl. avaient cru reconnaître l'action des glaciers
terrestres, M. Dawson, tout en admettant que la température du Canada, à l'époque post-pliocène, était plus basse qu'aujourd'hui, ne croit pas qu'il ait pu être couvert par une calotte glaciaire continue. Il pense que la plupart des stries observées sont dues à des glaces flottantes; et ce que l'on a déjà regardé comme des moraines serait probablement des plages de galets et d'anciens rivages couverts de cailloux. Des études récemment faites dans le détroit de Belle-Isle, entre Terre-Neuve et la côte de Labrador, ont montré que le pouvoir d'érosion des montagnes flottantes
de glace, aidé par les courants marins, est énorme et produit des .effets bien supérieurs à ce que pourrait faire un glacier.
Revue de Géologie, IV, 201.
Zeit d. d. G., XVII, 3t1.
Bulletin de lu Société géologique, XXII, 270. Bulletin de la Société géologique, XXII, 519.
(i) Geol. Mag., II, 561.