Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
540
541
REVUE DE GÉOLOGIE.
110CII ES.
Les eaux fournies par un puits artésien SAINT-PÉTERSBOURG. percé à Saint Pétersbourg dans les argiles du terrain silurien inférieur, ont été analysées par M. H. Struve, (i). Il a obtenu dans
rature est de 95 degrés. Les principaux sels qu'elles renferment sont les chlorures de calcium et de sodium; l'on y trouve aussi un peu de chlorure de magnésium, de carbonate de chaux, des sulfates de chaux, de magnésie, de soude, d'alumine, de la silice et de l'oxyde de fer, mais pas d'acide carbonique libre.
10.000 parties de ces eaux : I Eau douce, un peu trouble, à 54 mètres de profondeur; II Eau salée, à réaction légèrement alcaline, à .18 mètres 34 centimètres de profondeur; III Eau encore plus salée et pouvant être considérée comme minérale, Elle contient un peu de lithine, de baryte, de protoxyde de fer et de protoxyde de manganèse, d'iode et même de brome, qui ne sont pas donnés dans le tableau ci-dessous, parce que la recherche de ces mêmes substances n'a pu avoir lieu pour les deux échantillons précédents. Elle provient d'une profondeur de iao à 200 mètres.
Cl.
SiO2 KO.
1
11
III
1,730 0,200
11,612
22,606 0,115 0,335 17,067
INa0 .
0,225 3,483
Ca0 . MgO
0,794 0,342
CO2
Somme
0,030 0,461 10,262
1,634
5,333
0,047 0,370 2,122
12,112
25,504
44,671
1,093 1,770
M. Struve observe que ces eaux se distinguent par l'absence de sulfates. Plus la profondeur de laquelle elles proviennent est grande, plus elles sont chargées de substances salines, consistant surtout en sel marin et en chlorure de calcium ainsi que de magnésium. Leur proportion de carbonate et de bicarbonate diminue au contraire à mesure que la profondeur augmente. Les substances salines que ces nappes d'eau souterraines tiennent en dissolution sont visiblement fournies par les couches siluriennes à travers lesquelles elles s'infiltrent. 11 existe des eaux salines chaudes à Atami au Japon. D'après M. Lemoine (2), elles sont employées seulement pour boire et elles jaillissent d'une manière intermittente. Leur tempeJAPON.
Illémoires de l'Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg, 7. Série, ...VIII, no ii, p. 20. Comptes rendus, LNI, 938.
Cuim. Don Antonio Casar es (1), professeur de chimie à l'Université de Santiago, a découvert, dans les eaux minérales d'Orense, de Verin et surtout de Loujo, des quantités appréciables de rubidium et de ccesium. Après avoir séparé de ces eaux les chlorures, les sulfates, les carbonates, la silice et quelques oxydes mé-
talliques par les procédés ordinaires d'analyse, il a essayé les résidus avec le spectroscope ; c'est ainsi qu'il a reconnu les raies caractéristiques du rubidium et du coesium, constamment ,a4s.sor ciées avec du lithium.
Suivant Don Antonio Casar es, en opérant sur de grandes quantités de ces eaux, surtout celles de Loujo, et en les faisant évaporer spontanément pendant l'été, ou obtiendrait des quantités assez notables de ces nouveaux métaux. La Baltique présente une mer intérieure qui est bien peu salée, surtout vers le nord; car d'après Midd en do r fi', vers Karleby, elle n'a plus que des coquilles d'eau douce. En outre, comme l'a fait observer M. de Baê r, dans le golfe de Bothnie elle est encore beaucoup moins salée que dans celui de Finlande ; il paraît même que vers les îles où ses deux rives sont le plus rapprochées ses eaux peuvent servir à la boisson. Des eaux provenant de la partie nord de la Baltique viennent du reste d'être analysées pay M. H. Struve (2), et l'on peut voir, qu'en effet, elles sont extrêmement peu salées. MER BALTIQUE.
Du district d'Abe à Nystad, puisée le 9 août 1862; Du district de Wasa, au sud de Kristinestad, puisée le .. août 1862; Du district dilliaborg, à Sorkarsels Lootsplat2, puisée le .8 juillet 1862. (i) Revisla minera, t. XVII, p. 410, jr` juillet 1366. (Extrait par M. Edouard Co ll o m b.)
(2) Ueber den Salzgehall der Oslsee. Saint-Pétersbourg, 1884.