Annales des Mines (1867, série 6, volume 11) [Image 32]

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A NIVEAU -PLEIN.

FONÇAGE DES PUITS

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lare, goutte froide ni retassement, et enfin se laissant bien raboter. CHAPITRE III. CUVELAGE DES PUITS DE L'IIOPITAL.

L'établissement des cuvelages, qui est le travail le plus compliqué et nous dirons même le plus chanceux, lorsque

le fonçage des puits se fait par les anciens procédés, ne présente pour nous aucune difficulté sérieuse. Le succès de notre opération dépend essentiellement de la bonne exécution des pièces de Cuvelage, dont il est facile d'ailleurs de se rendre compte par les essais auxquelles elles sont soumises préalablement à leur emploi.

Les inconvénients que présentent sous ce rapport les cuvelages ordinaires, soit en bois, soit en fonte, par pièces rapportées formant polygone, résultent de l'impossibilité de s'assurer d'une manière absolue de la résistance que présenteront les segments lorsqu'ils seront mis en place ; le travail peut être compromis s'il y a des défauts cachés dans les pièces, ou bien si on ne les assemble pas convenablement au fond du puits ; la pose des trousses à picoter demande aussi beaucoup de soin ; enfin, il faut bien le recon-

naître, ce n'est que par une longue expérience que l'on parvient à former des ouvriers (passeurs de niveaux) pour ce travail spécial, et l'on est obligé de les payer fort cher.

Dans notre procédé, au contraire, l'ouvrier n'est plus qu'un simple manoeuvre, et la perfection da travail est assurée par la surveillance qu'exerce au jour l'ingénieur dirigeant.

Les deux collets ou brides d'assemblage de chaque pièce sont tournés suivant des plans perpendiculaires à l'axe du cylindre, de manière, à présenter des surfaces rigoureusement parallèles, afin que les tronçons puissent s'ajuster parfaitement les uns sur les autres et former, par leur superposition, une colonne tout à fait verticale. Il est important de veiller à ce que les surfaces tournées ne présentent aucune défectuosité. L'épaisseur de la partie cylindrique des tronçons doit être uniforme ; nous n'acceptons à cet égard qu' un écart maximum de millimètres en plus ou en moins. Chacun des collets d'assemblage est percé de trous dé boulons qui doivent être régulièrement placés au milieu de la saillie, et à une égale distance de centre en centre ; ily a

obligation, pour forer ces trous, de présenter l'une sur l'autre les pièces qui doivent se superposer. Les diverses pièces ne sont reçues qu'après avoir subi une pression d'épreuve double au moins de celle qu'elles doivent supporter lorsqu'elles seront placées dans le puits. L'épaisseur générale de la partie cylindrique des cuvelages varie avec la pression à supporter; elle est donc la plus forte à la base de la colonne, et elle diminue progressivement à mesure qu'on se rapproche de la partie supérieure du revêtement.

Nous appliquons au calcul de l'épaisseur des pièces la formule que nous avons fait connaître dans notre premier mémoire (*), bien que plusieurs ingénieurs trouvent qu'elle donne des dimensions exagérées. On pourrait sans doute

Fabrication des cuvelages.

Les cylindres dont nous composons les cuvelages doivent

être coulés en seconde fusion, en fonte de première qualité, grise à grain fin et homogène, sans soufflure, grave-

0.02 + E représente l'épaisseur du cuvelage, R représente le rayon et P la pression exprimée en kilogrammes par centimètre carré.