Annales des Mines (1867, série 6, volume 11) [Image 37]

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A NIVEAU PLEIN.

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FONÇAGE DES PUITS

masse spongieuse incapable d'arrêter la venue d'eau ; mais

en se concentrant sur la mousse qui lui intercepte tout passage, le béton s'imprègne légèrement dans cette dernière, puis il forme au-dessus une digue qui résiste à la pression de la colonne d'eau.

Partant de cette manière de voir, nous pensons donc que, plus la hauteur des terrains à niveaux sera grande, plus il est importera de bien soigner le bétonnage de la partie inférieure du puits.

D'ailleurs cette opération du bétonnage n'occasionne qu'une dépense relativement faible, et nous recommandons de la faire aussi bien que possible, non-seulement à la base, mais encore dans toutes les parties de l'espace annulaire. Nous repoussons l'idée émise plusieurs fois de remplacer le béton par le sable ou toute autre matière inerte ; car un bétonnage serré sur toute la hauteur du cuvelage présente l'immense avantage d'isoler les différentes fissures du terrain, et si l'on ne doit pas Prétendre qu'il forme un second revêtement imperméable, au moins peut-on espérer

que, s'il arrivait dans un temps plus ou moins éloigné, qu'une pièce du cuvelage fût brisée, le mortier hydraulique réduirait considérablement la venue d'eau à laquelle on serait exposé dans ce cas. Le bétonnage des puits de l'hôpital n'a présenté aucune circonstance importante à signaler. Le puits d'aérage a été bétonné en vingt-cinq jours ; on. y a employé constamment trois postes d'ouvriers faisant manoeuvrer trois cuillers d' une capacité moyenne de 2 hectolitres. Chaque poste comprend deux hommes attelés au treuil

qui fait mouvoir la corde portant la cuiller, et deux au treuil de la corde du piston ; enfin deux ouvriers placés sur le plancher de service à la tète du niveau, sont chargés de remplir les trois cuillers chaque Ibis qu'elles remontent du puits.

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Le mortier est amené au plancher de manoeuvre par la machine cabestan, dans une caisse préparée à cette fin. Nous avions fait usage précédemment des tiges en fer, .

pour agir plus facilement sur le piston au moment dr la cuiller est à fond; mais la manoeuvre en était si longue que nous y avons renoncé. Nous employons maintenant deux cordes ; le poids du piston et de sa glissière, qui est armée d'une forte tige suffit, pour faire sortir le mortier que l'on a soin de ne pas faire trop dur. La cuiller est fermée à la base par un fond mobile, qui se détache facilement quand on veut la vider. (Voir fig. 8, PL III.) Les éléments dont le béton a été composé sont 1/4 ciment de Vassy ou de Roppe. 1 chaux hydraulique.

j sable. 1 trass d'andernaCht.

L'espace à remplir autour du cuvelage était d'environ 256 mètres cubes, en ne tenant pas compte des fissures des terrains. Nous avons mis en oeuvre 284 mètres cubes de matériaux.

Pour le grand puits, nous avons placé quatre cuillers., afin de mieux répartir la descente du mortier dans l'espace annulaire, qui est très -grand. La composition du mortier. a été la même que pour le puits d'aérage. CHAPITRE V. PICOTAGE A LA BASE DU CUVELAGE.

Après avoir vidé le cuvelage et constat Puits le i. qu'il était parfaitement étanche, nous avons placé à 2 mètres au-dessous de la boîte à mousse, deux trousses à picoter en fonte de o", 25 de hauteur chacune et boulonnées ensemble;