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DRALNAGE DU CÔTÉ SUD.
aval de Barking Creek , après un parcours de 12 kilomètres. Les difficultés de construction ont été grandes. La
profondeur moyenne sous le sol est de 5 mètres, mais sous Woolvvich il a fallu descendre à 15 mètres et même, en certains points, à 25: mètres. Vers Crossness, on a eu à lutter contre un obstacle d'un autre genre, contre les
eaux recelées par les terrains d'Erith Marshes, lesquels faisaient autrefois partie du lit de la Tamise. A son arrivée. à Crossness, l'émissaire se comporte d'une manière analogue à celle de l'émissaire nord, c'est-à-dire- que les' eaux peuvent, à volonté, être évacuées, directement à la . Tamise, ou être détournées dans le réservoir. Il est à remarquer toutefois que le radier de l'émissaire, à son embouchure, étant de 2rn,75 au-dessous des eaux, la décharge directe en rivière ne peut guère avoir lieu qu'à la marée basse,
POMPES A FEU- DE CROSSNESS.
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hectares,6, et la capacité utile, qui est de 114..000 mètres cubes : on voit qu'elle est relativement bien plus considérable que celle du réservoir nord. Les fondations ont été très-onéreuses, à cause de la nature du terrain : elles ont dû être poussées à près de 8 mètres de profondeur. Afin de restreindre les frais le plus possible, on a eu soin de réunir dans le même massif vertical les canaux pratiqués à divers niveaux. C'est ainsi que l'aqueduc allant de l'émissaire aux puits d'aspiration, lequel est le plus bas, supporte les aqueducs qui comninniquent du réservoir à la Tamise, et ces derniers, à leur tour, supportent ceux qui vont des pompes au reserveir. Nonobstant cette combinaison, la construction du réservoir et du bâtiment des machines, non compris l'a-
chat de ces dernières, n'en a pas moins coûté plus de 7 millions et demi.
ce qui, avons-nous vu, a le grand inconvénient de faire revenir les impuretés vers Londres sous- l'influence du flot ascendant. Aussi n'use-t-on de ce moyen que dans le cas d'absolue nécessité et emploie-t-on exclusivement, à l'ordinaire, l'évacuation par le réservoir, à l'aide d'une batterie de machines qui rachète l'insuffisance des niveaux. Réservoir et pompes à feu de Crossness. Ce réservoir est situé au même niveau que celui de la rive nord. Il est,
comme lui, destiné à retenir lés liquides, sauf pendant les deux heures d'écoulement à la marée haute. Les machines au nombre de 4, de 125 chevaux chacune, interposées entre le réservoirs et l'émisSaire , prennent les eaux
dans les puits d'aspiration et leur font franchir un saut dont l'amplitude varie de 5 à 9 mètres, selon la hauteur des eaux dans l'émissaire et dans le réservoir luimême. Ce que nous avons dit du réservoir du nord nous dispense d'entrer ici dans de plus longs détails : on aperçoit sans peine comment les choses doivent se passer. Bornons-
nous à mentionner la superficie du réservoir, qui est de
Tel est, dans ses traits généraux, le système qui fonctionne aujourd'hui dans la capitale du Royaume-Uni, et qui
l'a mise pour toujours à l'abri des maux sans nombre qu'enfantait le voisinage des matières corrompues. Ce système, qui comprend 152 kilomètres de grands canaux cou-
verts, quatre établissements de pompes à vapeur, 2.580 chevaux de force; deux immenses réservoirs, aura coûté
huit ans de travaux, précédés de dix ans de luttes et d'efforts, et i o5 millions de francs (*). Mais,, quelque grand
qu'ait été le sacrifice, on le trouvera encore léger si on le met en balance des immenses avantages qu'en retire pour son bien-être une population de près de 4 millions d'âmes. L'atmosphère de Londres s'est purifiée et éclaircie, le sol est devenu plus, sec, le fleuve a repris de sa limpidité, et déjà les statistiques constatent que, dans les quartiers bas
surtout, la mortalité diminue ("). Aussi, les habitants (5) C'est à peu près 800.00o francs par kilomètre de canal, tout compris.
(*) Nul doute que si l'épidémie cholérique de 1866 a été si peu