Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
1 10
MISE EN CULTURE DES SABLES LITTORAUX.
racheter par les pompes ne serait guère que de r mètre, la dépense annuelle d'extraction ne s'élèverait qu'a quelques milliers de francs (*). Mais il n'est pas probable qu'on en vienne là. Le fossé de ceinture suffira comme réservoir, en attendant les moments propices pour écouler avec les di-
mensions qu'on projette de lui donner, il pourra contenir plus de 4o. 000 mètres cubes, c'est-à-dire le 60 environ de la production journalière de la rive nord de Londres : or, l'on n'aura jamais à garder l'eau plus de quatre heures, en sorte que même si elle venait en totalité aux sables, le fossé suffirait encore pleinement à cette destination. A la marée descendante, les eaux trouveront leur issue à travers la digue, au moyen de bouches de décharge munies de clapets, qui
resteront fermées pendant toute la période du flux. Il en sera de même des cours d'eau naturels qui parcourent actuellement cette région ; ils seront recueillis dans des canaux et s'écouleront à la marée basse. Le territoire sera d'ailleurs complétement à l'abri des eaux de la mer : car aucune infiltration n'est possible à travers une digue constituée comme
celle dont nous avons parlé (**). Le sol, formé. de sable pur, offre une perméabilité parfaite; et, deux fois par jeux, comme nous avons vu, la zone entière sera débarrassée de. toutes les eaux d'arrosage ou autres qui baignent le soussol. Ces terrains seront donc dans les meilleures conditions C) A quoi s'ajouteraient, bien entendu, l'intérêt et l'amortissement du capital engagé dans l'établissement des machines. » J'ai, dit Il. Bateman, une grande habitude de la construc-
tion des grands filtres pour clarifier l'eau destinée à l'alimentation des villes, et si je faisais un filtre de cette sorte (comme la digue) je ne pourrais pas f:W'e passer une seule goutte d'eau à travers. Les filtres artificiels sont formés de sabla lavé, et après peu de temps la surface s'obstrue, de sorte que le filtre ne fonctionnerait plus si on ne la grattait pour exposer une couche ta fraîche de sable le plus pur. Or, si nous voulions ici, de quelque manière, faire filtrer l'eau à travers le sable, nous ne réussirions pas à en obtenir une goutte, une fois que la digue sera construite. » (Enquête de 1865.) at
EMPLOI DE L'EAU.
111
possibles pour recevoir et évacuer de grandes quantités de liquides, sans que la culture ait jamais à souffrir d'un excès d'humidité. Toutefois, les deux premières années, on ne compte rien produt.re le sol sera encore trop imprégné d'eau de mer et de matières salines. Ce temps sera consacré à le laver et à l'adoucir. Les eaux de pluie et celles d'égout,
le parcourant sans interruption, entraîneront peu à peu tous les éléments nuisibles, et, dès la troisième année, on peut espérer une bonne récolte. Un pareil délai étant suffisant quand les sables sont simplement lavés par les eaux pluviales, ici à plus forte raison, où l'on a en outre les liquides d'égout, on est assuré d'avoir du temps de reste. En comptant donc sur deux années perdues, la Compagnie pose évidemment un maximum.
Emploi de r.eau. L'irrigation sera conduite à la mode d'Édimbourg ou à la mode d'Espagne et, peut-être, selon l'une et l'autre à la fois. Dans le premier système, la surface du terrain est disposée en plans inclinés sur chacun desquels l'eau est déversée au moyen d'une rigole qui suit
l'arête supérieure : une autre rigole, tracée le long de l'arête inférieure, sert à évacuer l'excédant des eaux ; au besoin, quelques rigoles transversales, ouvertes à la bêche ou par un trait de charrue, facilitent la dispersion du liquide. Dans le second système, le sol est divisé en platesbandes horizontales, entourées chacune d'un petit mur en terre; l'eau se déverse d'une de ces enceintes dans l'autre, après avoir atteint Une hauteur d'environ 6 à 7 centimètres. Il est probable que le choix entre les deux méthodes dépendra surtout de la quantité de liquide dont on devra disposer. Si l'on est assez pourvu pour n'avoir pas à y regarder, on adoptera la première méthode qui consomme davantage mais qui est d'une pratique plus simple.; si, au contraire, on a intérêt à économiser l'eau parce que les cultivateurs en amont absorbé beaucoup sur le parcours