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CHANGEMENT DE VOLUME DES GLACIERS. CHANGEMENT DE VOLUME DES GLACIERS.
436 plus ou en moins, dépend d'un petit nombre de degrés en degrés, soit dans la qu'une différence de trois ou quatre particulier dans température moyenne d'une année, soit en trouve encaisse, celle de la vallée où le pied du glacier se suffit pour amener des résultats opposés. deux glaciers, tels Mais comment peut-il se faire que de près commune origine, que Findelen et Gorner, ayant à peu du parcours, et qui même direction dans la majeure partie l'autre, kilomètres l'un de se terminent à moins de quatre directe, que de deux glaciers offrant de comptés en ligne telles analogies de parcours et de situation géographique, continué son mouvel'un ait, pendant plus de quinze ans, l'autre se retirait ment progressif vers l'aval, tandis que s'éloignant de plus en plus de vers l'amont de la vallée en ses moraines terminales? de Gorner moLe nombre et la puissance des affluentssupériorité de sa tiveraient, dans une certaine mesure, la complètemarche progressive, mais n'expliqueraient pas contraire soutenue ment une modification de volume en sens pendant une longue série d'années. l'explication dans Il m'a paru qu'il fallait en rechercher conditions topod'autres causes, que' c'était surtout à des certaines pai. graphiques, et notamment à l'orientation de ties du glacier, qu'on devait l'attribuer. Findelen. Examinons, et prenons d'abord le glacier de à l'autre de son Courant de l'est à l'ouest d'un bout encaissé du côté du sud, il est, plus étendue, et faiblement entière, durant la journée que beaucoup d'autres, exposé, à celle du à l'influence des rayons solaires, et notamment prépondérante. En soleil couchant dont l'action doit être sorte que si la masse du glacier, rendue plus plastique par supérieures, cette action, et obéissant à la charge des masses descendante, prend une certaine activité dans sa marche abrité subit en mênie d'un autre côté, le pied du glacier mal ii
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temps l'action fondante de la chaleur qui, durant les étés chauds, a dû l'emporter sur la première. Et ce ne sont pas seulement les moyens directs qui agissent, car le glacier de Finclelen doit recevoir encore les rayons réfléchis par ce mur de rochers très-abrupt qui, sur son flanc droit, s'élève jusqu'au Fluhhorn et au Bothhorn. En sorte que l'ablation doit y être considérable, et que, l'épaisseur diminuant de plus en plus, le mouvement progressif naturel doit en être affecté et ralenti. Par tous ces motifs, il est naturel que le glacier de Findelen soit au nombre de ceux de la contrée qui s'amoindrissent le plus facilement. Considérons maintenant le glacier de Gorner. Nous l'avons déjà dit, ce glacier, dans la majeure partie de son cours suit également la direction est-ouest; toutefois, dans sa partie antérieure il se détourne vers le nordouest, et finalement vers le nord, adoptant la direction de la vallée de Zermatt dans laquelle il se trouve engagé. Nous avons vu de plus que ce glacier reçoit des affluents extrê-
mement considérables qui descendent de cette rangée de hautes montagnes situées entre le mont Rose et le col de Saint-Théodule, montagnes dont la plupart des cimes dépassent 4.000 mètres d'élévation. De tels affluents, alimentés
à de telles hauteurs, protégés contre les vents chauds du sud, exposés aux vents froids du nord, défendront énergiquement le glacier de Gorner contre son amoindrissement durant les années sèches et chaudes, il perdra donc moins vite de son épaisseur; quand une température élevée en rendra la masse plus plastique, cette masse prendra un mouvement plus accéléré sous l'influence d'une pression à la fois forte et prolongée; et même, dans le bas du glacier, cette rapidité s'accroîtra par suite de la faible section de la vallée par laquelle s'effectue l'écoulement. Il est donc naturel que pendant une série d'années chaudes, le pied du glacier de Gorner soit descendu plus vite que celui de Fin TOME XI, 1867.
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