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GÉOLOGIE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 52
GÉOLOGIE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE.
pont que l'on traverse en arrivant de Nouméa à la Mission, sur la rive droite du ruisseau, un banc de charbon, au milieu de schistes décomposés et de grès; mais cet affleure-
ment est à peine élevé de quelques mètres au-dessus du niveau de la mer, son épaisseur n'est que de o,5o environ et son analogie avec le charbon du mont d'Or, laissent peu d'espoir sur sa qualité et sa continuité. Si l'on remonte la rivière de Saint-Louis on voit que ces bancs reposent sur le grès feldspathique. En allant de Saint-Louis au Pont-des-Français la route circule sur les grès arénacés blancs devenant rougeâtres, quand, ce qui arrive parfois, ils sont découpés par des veines de matières ferrugineuses ; toujours au milieu de ces grès se rencontrent quelques lignes noires pulvérulentes, indiquant la houille. Jusqu'à. Koé on rencontre ces
- car, dans un
grès qui, du reste, se remarquent de fort état constant de désagrégation, ils ne permettent pas à la végétation de prendre pied sur eux ; ils forment donc des masses blanches que l'on aperçoit de loin, au milieu de la verdure qui recouvre la contrée. A Koé, au bord de la rivière drt o un do on rencontre un amas
considérable de ces grès, et, ce qu'il y a de plus remarquable en ce point, c'est que les roches magnésiennes ont percé les terrains sédimentaires, formant un îlot au milieu d'eux. Le long du ruisseau Anoun do on trouve des grès passant aux poudingues et aux brèches, analogues à ceux que nous avons décrits à IN ourné,a, au-dessus sont des schistes carbonifères intercalés dans des grès, dirigés N. 45° E. et inclinés vers le
nord. ils contiennent des empreintes et débris de plantes. A Koé même, auprès de l'habitation de M. Joubert un chemin coupe des grès arénacés au milieu desquels se distinguent des veines charbonneuses jaunâtres ; elles ont dû acquérir cette couleur sous l'influence calorifique des porphyres, qui ont distillé leurs parties bitumineuses; quant aux
grés ils présentent une particularité remarquable; ils sont
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très-blancs et presque essentiellement composés de petits cristaux de quartz hyalin prismes et pyramidés, très-délicats et n'offrant pas la plus petite usure ou cassure, indiquant qu'ils aient été transportés. Lorsque la pluie survient et lave ces abondants cristaux qui jonchent le sol, on voit le sentier étinceler et scintiller sous la lumière du soleil qui est réfléchie par leurs nombreuses facettes, si bien conservées. Le docteur Clarke cite un grès semblable au grand hawksburg , mais celui-ci paraîtrait avoir été formé sur place par transmutation.
Sur la route de Koé à Paha ces mêmes gisements charbonneux se répètent souvent, dans les mêmes conditions, au milieu des sables arénacés qui, là aussi, forment une série de collines arrondies qui dominent la plaine de Païta. La hauteur de ces collines diminue à mesure que l'on s'approche de la mer ; cela s'explique facilement, car les agents atmosphériques ont une puissante action sur ces roches de schiste argileux ou de grès arénacés et les ont désagrégées en parcelles que les nombreux cours d'eau qui traversent la contrée dans tous les sens entraînaient à mesure ; toutefois les portions de ces terrains sédimentaires les plus rapprochées des soulèvements porphyriques ont été transformées et durcies par eux ; là, le grès friable est devenu dur et compact; le schiste tendre, de l'ardoise ; la houille, de l'anthracite; toutes roches sur lesquelles les agents destructifs de
la nature ont eu peu d'influence ; aussi forment-elles encore de hautes montagnes, tandis qu'à Saint-Vincent, point plus éloigné des roches éruptives et où jadis les mêmes roches carbonifères devaient s'élever à une égale hauteur, il n'existe actuellement qu'une grande plaine. Ce qui confirme ces faits, c'est que, si l'on examine la constitution des chaînes qui s'étendent aux pieds des monts Koghi, ainsi que les pointes qui s'avancent le plus dans la mer, on s'aperçoit bientôt que leur axe ou arête est formé par un filon de porphyre euritique qui a empâté et retenu autour de lui