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GÉOLOGIE DE Là. NOUVELLE-CALÉDONIE.
GÉOLOGIE DE LA. NOUVELLE-CALÉDONIE.
l'avantage de ne pas tenir la grande quantité d'eau de mélange et de sels, qui rend ce dernier plus lourd à transporter pour un même poids final de chaux et plus long à cuire. Ce calcaire est très analogue à celui qui compose les îles
décomposition et de transformation en argiles, lesquelles, au fur et à -mesure de leur formation, étaient entraînées par les eaux ; l'acte de dénudation s'opérait. C'est ainsi que se sont formées la plupart de ces vastes baies qui abon-
Loyalty (Lifou, Maré et Ouvéa) , on le rencontre encore à file des Pins, l'île Alcmène, etc.
dent dans notre colonie, la baie du sud, Nakety, Kanala, etc. On constate même que des portions considé-
Dans la vallée de Houagap on trouve un grès argileux très-récent, il est micacé, à grains fins.
rables ont été isolées de la Grande terre par ce départ des argiles; ainsi il est clair qu'il n'y a qu'un temps relativement assez court, que le canal Woodin, qui sépare la Nouvelle-Calédonie, de l'île Ouen, s'est formé ; et là où la mer circule maintenant avec un courant très-rapide produit par la marée, existait autrefois un immense amas d'argile ma-
ROCHES ÉRUPTIVES MAGICÉSIECCNES.
Si l'on imagine une ligne brisée allant du mont d'Or au pic Ouitehambo et de là à Ottailou, ligne dont la direction moyenne est à peu près le nord-nord-ouest; toute la partie de la Nouvelle-Calédonie placée au sud-est de cette ligne est presque exclusivement formée par les éruptions magnésiennes représentées essentiellement par des serpentines, avec ou sans diallage, des euphotides , des amphibolites, des .diorites ; niais là ne s'arrête pas seulement l'apparition de ces roches, elles se rencontrent encore sur la côte occidentale, surtout à Ouaraï, Kone, Gatop, Paquiépe, le cap Deverd, Koumac, Néoué, Tanlep, Néba,Nandé, Belep. La grande
surface occupée par tes éruptions, comparée à celle occupée par les roches sédimentaires ferait dire que cette île n'est qu'un soulèvement de roches magnésiennes au milieu desquelles subsiste encore 'çà et là un îlot peu étendu et bouleversé des anciennes formations sédimentaires. Du reste, ce sont ces roches magnésiennes qui ont donné à l'île les formes les plus importantes qu'elle possède actuelement, et ce caractère particulier de dénudation, dont on
gnésienne que les, eaux ont fini par emporter. Les naturels de l'île Ouen ont encore quelques traditions qui se rapporteraient à 'ce fait. Ainsi ils disent que le kagou (*),
qui ne peut voler ni nager, allait autrefois de la Grande terre sur leur île, ,oi> il n'existe actuellement plus et ne peut, paraît-il, subsister. L' le des Pins, située exactement dans le prolongement sud de l'axe de la Nouvelle-Calédonie, est dans le même cas par sa constitution géologique, et il m'a paru évident que le départ de masses argileuses et de roches magnésiennes tendres était la seule cause de l'isolement de cette terre.
Ces faits tendraient à expliquer d'une autre manière la présence dans ces parages des bancs de coraux isolés, ainsi, à mesure que la dénudation lente s'opère sur une terre, les coraux resserrent de plus en plus le diamètre de leur anneau intérieur et, à la limite, ne foraient plus qu'un seul banc, laissant encore, çà et là, paraître quelques pics de nature plus résistante : les nombreux bancs de coraux
s'aperçoit de suite en voyant sur la carte ces profondes échancrures qui, partout, découpent les rivages. En effet, comme nous le verrons, ces roches éruptives sont arrivées au jour, le plus souvent, dans les meilleures conditions de
(*) lillynochétosJubatus des naturalistes, oiseau spécial à la Nou-
velle-Calédonie, dont l'espèce va en se perdant; il ne vole point et son estomac offre une certaine analogie de constitution avec celui de l'autruche.