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GÉOLOGIE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE.
parmi lesquelles abonde le fer hydroxyde; les serpentines sont généralement dirigées nord-nord-ouest. Au fond de la baie du Sud, à l'embouchure et sur la rive gauche d'un petit cours d'eau, existent des sources d'eau thermale (température, 53 degrés centigrades), chargées de sels en dissolutions qu'elles déposent en chaque point de leur passage, de sorte que leurs lits s'exhaussent et se déplacent souvent ; elles ont ainsi recouvert de leurs in-
crustations et dépôts la petite colline, sur les flancs de laquelle elles jaillissent et circulent avant de se jeter dans la rivière de la baie du Sud. Ces divers points où ces sources
font leur apparition sont très-voisins et à quelques mètres seulement au-dessus du niveau de la mer. Je n'ai pas eu le loisir d'analyser cette eau, mais l'essai des dépôts indique la présence presque exclusive du bicarbonate de magnésie, qui, arrivé au contact de l'air, laisse déposer du carbonate de magnésie en perdant une partie de sous-acide carbo-
nique. L'attaque à l'eau pure de ces dépôts paraît aussi dissoudre une petite quantité de sels alcalins, du bicarbonate de soude très-probablement (dans ce cas l'eau de la source elle-même devrait en contenir en proportion sensible).
La rivière dont il vient d'être question (Nécoutcho) présente une petite cascade surmontée d'un rapide de 5o mè-
tres de longueur. Pendant près de i kilomètre, la rivière coule au milieu d'argiles et de roches serpentines ; ses berges sont très-abruptes et le fer hydroxyde y est trèsabondant. Là deux embranchements se présentent ; le principal, nommé Hono-Konao, vient sur la rive droite. Je le
remontai sur toute sa longueur, je rencontrai des roches serpentineuses et d'immenses blocs de fer hydroxydé, sur les bords, la végétation est d'une puissance extraordinaire et s'oppose à la marche ; c'est là que les kaoris (Dammara ovata, Moore) atteignent des dimensions vraiment remarquables; aussi les naturels de l'île Ouen, qui font avec ces
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bois leurs grandes pirogues, ont-ils pratiqué sur les bords du torrent un chemin qui remonte assez avant dans la montagne, afin de faire descendre jusqu'à la mer le tronc de ces. arbres gigantesques. Si l'on remonte la Nouvelle- CalédoMinerai de fer. nie sur la côte orientale, on retrouve jusqu'au nord de Goro cette formation de serpentine et de minerais de fer, au delà ces minerais sont plus rares ; mais lorsqu'on voit ces montagnes entières de fer hydroxyde s'élever au bord de la mer, dans le fond de ports sûrs, on se demande pourquoi les navires du commerce qui quittent toujours la NouvelleCalédonie sur lest ne viennent pas chargés de ce minerai,
qui peut avoir une valeur assez élevée. A Sydney, par. exemple, les hauts fourneaux de Fitzroy tireraient peut-être
un bon parti de ce minerai qu'ils pourraient avoir à bas prix. Ce minerai de fer est du peroxyde anhydre silicifié, plus
ou moins mélangé de limonite; l'essai par la voie sèche a donné un culot bien réussi d'une fonte blanche assez tenace indiquant une teneur de 51,3o p. loo de fer. De plus, ce minerai tient toujours, disséminée dans sa masse, une certaine quantité de chromate de fer. Or l'acier contenant à
l'état d'alliage jusqu'à 2 p. ioo de chrome, d'après Berthier, ne perd rien de sa malléabilité, et atteint même une dureté extrême. Partie de la côte occidentale de la Nouvelle-Calédonie,
comprise entre le canal Woodin et le mont d'Or. Immédiatement au nord du canal Woodin, sur la côte occidentale de la Grande terre, se trouve la baie Ouié, dominée dans le sud-est par le pic la (495 mètres). Vu de l'ouest, ce pic
effilé paraît être isolé, mais il n'est que le dernier sommet d'une chaîne de montagnes qui court très-régulièrement est et ouest. On trouve dans les schistes serpentineux de cette chaîne des feldspaths blancs, grenus, et des filons d'une roche
onctueuse au toucher, translucide, tantôt blanche, jaunâtre