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EAUX THERMALES DE LUXEUIL.
EAUX THERMALES DE LUXEUIL.
Les eaux thermales de Luxeuil laissent toutes déposer sur les parois des réservoirs et des baignoires un enduit noirâtre, très-adhérent, formé principalement de silice et d'oxydes de fer et de manganèse. Elles déposent aussi clans leurs tubes de captage de petites quantités d'une substance organique qui s'attache aux parois sous forme gélatineuse. L'eau ferrugineuse dépose facilement ses éléments mé-
pénétrer dans l'aqueduc d'écoulement des eaux, en face du péristyle du Bain-Gradué, et d'ouvrir la bonde qui forme près du point de captage le tuyau amenant le filet n° 2 de la source de l'aqueduc dans le Bain-Gradué ; on voit immédiatement diminuer notablement le débit de la source n° de l'aqueduc (allant aux Bénédictins) , n° i du Bain-Gradué, et des sources des Capucins et du Grand-Bain ; il y a donc communication entre ces diverses sources. Le troisième fait est encore plus général ; il est relatif à une expérience faite en 1852. A cette époque, on eut des
talliques; exposée à l'air dans un verre, elle perd en une heure et demie la moitié de son fer, en quinze heures la totalité. Lorsque la masse de l'eau est plus forte, la décomposition est un peu moins rapide ; mais elle est activée au contraire par la chaleur, et même par la chaleur modérée à laquelle se donnent les bains, ainsi que son mélange avec une autre eau qui diminue la richesse. Cette. facilité de décomposition n'est que le corollaire de la facilité non moins grande avec laquelle l'eau se minéralise, au contact de l'excès d'acide carbonique qui fait dégager le passage des courants thermaux. Pour éviter la décomposition de l'eau ferrugineuse et la
réparations' à faire à la source des Capucins, et l'on dut épuiser pendant huit jours les eaux qui affluaient dans le
petit puits où se réunissent les filets n" 2, 3 et 4 de la source des Capucins ; toutes les sources salines de l'établissement cessèrent alors de couler, à l'exception de celles des Dames et du Grand-Bain ; il y a donc communication matérielle entre elles. Toutefois, cette communication ne serait pas une raison suffisante pour confondre au point de vue pratique toutes les sources en une seule, car elle pouvait n'avoir lieu que par des fissures de roches, pour ainsi dire capillaires, suffisantes
rendre capable de supporter les transports, on la met en bouteilles au contact de l'acide carbonique seul, et sous une certaine pression de ce gaz ; l'eau est ainsi expédiée, et conservée sans produire aucun dépôt. Pour reconnaître maintenant quelles sont celles de ces sources qui se confondent les unes avec les autres, on peut recourir à plusieurs indices, dont le plus sûr est celui qui
pour laisser passer les eaux dans le cas d'un épuisement
résulte d'une preuve matérielle obtenue par des travaux d'épuisement. J'ai trois faits de ce genre à citer. ii
Les deux premiers sont relatifs au Bain-Gradué ; à l'époque où ce bain fut construit, on eut occasion d'épuiser pour des travaux le filet n° i de la source de ce bain, et l'on constata que l'on épuisait également l'eau du filet n° 3; il y a donc entre eux une communication souterraine. Mais cette
communication est beaucoup plus générale, ainsi qu'on peut encore le reconnaître tous les jours ; il suffit en effet de
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forcé, mais assez étroites pour empêcher l'échange complet du calorique et la diffusion des principes salins en dissolution entre une nappe et une autre; il faut donc tenir coeipte des autres éléments qui peuvent caractériser les différentes sources, et notamment cle leur hauteur de jaillissement, de leur température et de leur composition. Il y a d'assez grandes divergences dans les hauteurs de jaillissement des sources, les deux hauteurs extd,,mes diffèrent entre elles de '",o6 ; mais on ne peut pas voir ici un élément caractéristique ; caril peut être facilement modifie à l'intérieur de la terre par des frottements développés près
l'émergence de la source, sans qu'il y ait altération dans les autres propriétés de celle-ci.