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EAUX TDERMALES DE LUXEUIL.
EAUX TIIERMALES DE LUXEUIL.
d'eau, et 11.872 litres de capacité. Son nom lui vient de ce
qu'elle est divisée en quatre compartiments où l'on peut prendre des bains à des températures graduées; car ceux qui la construisirent avaient profité de l'arrivée de quatre filets d'eau d'une chaleur différente ; en les isolant ou les
de force ascensionnelle pour l'atteindre, et elle ne donne lieu à aucun écoulement. La piscine ne reçoit donc plus que le produit des filets n" i et 2. Or, d'après un jaugeage direct fait en 1866, le n° i ne donne plus effectivement dans la piscine que 7.672,
mélangeant convenablement, on pouvait maintenir dans les quatre compartiments des températures graduées. Ces tem-
et le n° 2 que 11.446 litres; de sorte que la piscine ne reçoit que 19.118 litres en 24 heures, ce qui se véri-
pératures étaient encore, én 1852, de 58, Ao, 42 1,2,
fie par le temps qu'elle met à se remplir. Sa contenance est en effet de 11.872 litres, et elle se remplit en 14h,54 D'après M. Leconte, l'ensemble des quatre sources aurait
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45 degrés; mais elles ont diminué progressivement ainsi que la température des sources elles-mêmes, et n'étaient plus, en 185o, que de Si, 55, 55 et 57 degrés. Depuis cette époque, il n'est plus formé que deux bains de températures différentes, ruais un pour chaque sexe, ce qui occupe encore les quatre compartiments ; les températures des deux bassins étaient, en 1857, de 55 et 36 degrés; je les ai trouvées, en juillet 1866, de 550,3 et 54°,5. Cette piscine peut contenir cinquante-six personnes ensemble; il s'y donne par jour soixante bains dans la bonne saison. Elle est alimentée par les filets 1, 5 et 4, constituant la source du Bain-Gradué, et par le filet n° 2 de la source de l'Aqueduc : ces eaux se rendent par leurs tuyaux de captage dans un tambour creux qui occupe le centre de la piscine, entrent dans un petit appareil formé de cercles concentriques en fer et muni de robinets qui permettent de les mélanger entre elles à volonté, puis retombent dans les quatre compartiments par huit orifices placés au pourtour
du tambour. Le débit de la source était, en 1857, de 38.240 litres pour les filets n" 1 , 5 et 4 réunis, et de 68.88o pour le filet n° 2, en tout 107.120; mais ce débit a notablement diminué. En effet, le tuyau qui amène le produit des filets 5 et 4 réunis ne donne plus une goutte d'eau ; cette source est notée par M. Leconte comme s'éle-
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versé, en 1857, 107.120 litres par vingt-quatre heures dans la piscine, d'où il résulterait qu'il y a eu, depuis cette époque, une perte de 88. 000 litres, ou 82 p. ioo. Mais je crois que M. Leconte a fait une confusion : la piscine n'a jamais pu recevoir effectivement 107.120 litres par vingt-quatre heures; car alors elle aurait dû se remplir en deux
heures quarante minutes, tandis qu'au dire des servants qui sont depuis très-longtemps à l'établissement, elle ne s'est jamais remplie en moins de dix heures trente minutes, temps qu'elle exigeait encore en 1857, et qui correspond à une venue d'eau de 27.156 litres. En 1865, il ne lui fallait encore que onze heures, ce qui supposait un débit de 25.905 litres; c'est donc depuis un. an que la diminution est le plus marquée. Quant aux chiffres de M. Le-
conte, ils doivent se rapporter au jaugeage des sources près de leurs points d'émergence. Comme leurs eaux ne s'élèvent naturellement qu'à om,43 et lm,02 au-dessous du plan de repère, soit à om,59 et om,00 au-dessus de l'orifice de sortie dans le Bain-Gradué, elles exercent elles-mêmes sur leurs griffons une pression notable, qui en fait refluer en somme les huit dixièmes dans l'intérieur de la roche.
vant, en 1857, à im,o2 au-dessous du repère, et l'issue de son tube de captage vers la piscine est placée précisé-
Cette perte n'est d'ailleurs, en grande partie ,/ qu'apparente; car si l'on enlève la bonde qui bouche le tube de captage du filet n° 2 de l'aqueduc près de son point d'é-
ment à cette hauteur ; mais elle n'a plus aujourd'hui assez
mergence, de manière à lui faire perdre par le radier de la