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EAUX THERMALES DE LUXEIHL.
EAUX THERMALES DE LUXEUIL.
sentent. Malgré cela, on ne consomme encore que 4o mètres
cette buvette, afin d'éviter que l'eau que l'on aurait à y
cubes de cette eau, tandis que la source peut en fournir 290 avec la prise d'eau actuelle, et plus encore si l'on voulait abaisser cette prise d'eau, ce qui serait facile. XII. RÉSERVOIR DU TEMPLE.
Il consiste en une cunette, ou galerie souterraine qui sert à la fois à recueillir et à emmagasiner les filets ferrugineux
constituant la source du Temple. Cette galerie est située dans le parc, à 1 oo mètres au nord du péristyle de l'établissement; elle a 4o mètres de longueur, r mètre de largeur et r mètre de profondeur jusqu'au trop-plein; par conséquent 4o. 000 litres de capacité. J'indique en détail dans le S 6 comment les travaux de captage ont été faits et la galerie établie. La température se maintient à 25°,5 dans le réservoir ; l'affluence d'eau est de 21. 000 litre en 24 heures; cette eau est conduite directement à l'établissement, où elle est versée pure dans chaque baignoire par un tuyau spécial, pour y être mélangée à l'eau thermale, suivant les proportions prescrites à chaque malade. On peut ainsi arriver exactement au dosage prescrit par les médecins, précaution qui est rendue nécessaire par la richesse de l'eau en fer, susceptible d'influer trop énergiquement sur certaines
organisations. L'eau ferrugineuse alimente ainsi 25 bai. gnoires, 2 piscines de famille et la buvette de l'intérieur de l'établissement. Ces usages n'absorbent pas toute l'eau de la source, car les 25 baignoires exigent par série 9.200 litres et les 2 piscines 2.400, en tout 11.60o. En supposant les 6 séries complètes, on obtient 69.600 litres, dont un tiers au plus, ou 25.200 litres sont de l'eau ferrugineuse. Il fauty joindre la consommation de la buvette, qui est assez grande. En effet, l'eau ferrugineuse arrivant actuellement en grand excès, on ne cherche pas à la ménager, et on laisse con-
stamment ouvert à moitié pendant le jour le robinet de
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puiser soit refroidie et amoindrie en qualité par son séjour dans le long tuyau de too mètres qui l'amène à l'établissement ; ce robinet débite ainsi 15o litres par heure, soit I.950 litres pour les 14 heures du service, quantité qu'il faut porter à 2.800 litres pour tenir compte de l'eau puisée par les baigneurs et les habitants. La consommation d'eau ferrugineuse atteint ainsi 26.000 litres, et l'on a pour y faire face, non-seulement le débit de la source du Temple, mais également celui du puits Romain. En effet, jusqu'en 1866, le service des bains ferrugineux s'était fait à défaut d'une conduite spéciale, au moyen de la conduite venant du puits Romain, réservoir dans lequel se déversait, par le trop-plein de la cunette, toute l'eau de la source du Temple. Mais ce mode d'administration des eaux ferrugineuses avait le grave inconvénient de leur permettre de se décomposer, tant par leur contact avec l'air et l'eau thermale dans le puits Romain, ce qu'attestaient les dépôts ferrugineux qui s'y formaient, et surabondamment des observations de chaque jour, que par le parcours plus long qu'on leur imposait inutilement. L'établissement de tuyaux de conduite spéciaux se rendant dans chaque cabinet a remédié à cet inconvénient, et a permis d'employer partout l'eau pure du Temple, dosée directement et sur place. Mais malgré cela, quelques médecins préfèrent encore l'emploi du mélange du puits Romain, dont le dosage, opéré souterrainement, leur paraît se rapprocher davantage d'une origine naturelle. Sans doute cette eau est bien moins riche en fer que celle du Temple; aussi la mêle-t-on en plus forte proportion avec l'eau alcaline thermale. En somme, les 21. 000 litres d'eau du Temple et les 44. 7oo d'eau du puits Romain, ayant à suffire à une consommation de 26.000 litres d'eau ferrugineuse au plus, laissent encore un excédant journalier de 4o. 000 litres environ d'une eau faiblement ferrugineuse.