Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
608
ROCHES.
REVUE DE GÉOLOGIE.
r
Dans deux traitements faits d'après la méthode de M. Vrcehle on a obtenu en moyenne 0,026 p. 100 d'oxyde de chrome pur, et 0,012 p. 100 d'acide vanadique pur, se prenant en masse cristalline après le refroidissement ; s grammes de substance suffisent pour reconnaître l'existence de ces deux métaux. L'origine éruptive du basalte explique comment il peut renfermer les métaux des gîtes métallifères : mais la présence de métaux aussi rares que le vanadium, le lithium, le rubidium était particulièrement intéressante à constater.
699.
M. Noguès (i) a entrepris, pour éclairer cette question, une série de recherches dans les Pyrénées et dans les Corbières et elles l'ont conduit à des vues différentes. Pour lui, comme pour la plupart des géologues, l'ophite est une roche éruptive et non un sédiment métamorphique; elle ne saurait constituer un membre de la. série triasique.
Il y a eu plusieurs époques d'éruptions ophitiques antérieures. aux terrains tertiaires ; car les ophites paraissent avoir disloqué fortement les terrains jurassique, crétacé et nummulitique. L'éruption a connnencé avec le lias ou le trias pour finir avec l'éocène (2).
Roches Trappéennes. Trapp. ÉCOSSE.
M. A. Geikie (i) a décrit un ensemble de roches
éruptives qui séparent le terrain permien des assises carbonifères dans le sud-ouest de l'Écosse. Ces roches sont des espèces de mélaphyres amygdaloïdes et elles alternent avec des lits auxquels les géologues anglais donnent le nom assez impropre de cendres.
M. Geikie pense qu'elles sont essentiellement volcaniques comme, d'ailleurs, elles sont stratifiées au milieu des grès permiens, il y voit la preuve de l'existence des volcans pendant la période permienne.
Quoi qu'il en soit de cette hypothèse, ces roches trappéennes sont constituées par un mélange de labrador et de fer oligiste,
quelquefois avec un peu d'augite ; leur couleur est le rouge foncé ou le brun ; leur structure est scoriacée et elles sont accompagnées de tufs. Ophite. On sait qu'il existe, sur un grand nombre de points de la chaîne des Pyrénées, une roche particulière désignée sous le nom d'ophite et dont l'origine soulève des problèmes fort délicats. Palass o u, de Charpentier, D ufr éno y la considéraient comme une roche éruptive, et la même opinion a été adoptée par MM. R a ulin, L eym erie, Eu gène Jacq uo t et par les géologues qui l'ont étudiée; il faut toutefois en excepter M. V i rl et d' A oust (2); pour lui Pephite serait une roche sédimentaire métamorphique appartenant à l'étage du muschelkalk. Gee Mag.,111, 243. Comptes rendus, LVII, 332.
Au point de vue de la composition, rophite est une roche trèscomplexe, qui se rapporte à divers types connus. D'après cela il conviendrait, suivant M. No gu ès, de rejeter le nom d'ophite pour adopter, dans chaque cas particulier, celui qui convient à la nature minéralogique de la roche, comme cela résult& du tableau suivant Diorite ou diabase.
. . .
( Tous les départements pyrénéens, les Landes, les
Corbières, Pouzac). (Gare d'Oléron, Pyrénées centrales, Corbières),. Amphibolite Lherzolite ou pyroxénite (Lherz, salines d'Anana, Landes). (Ségure, Tuchan (Aude)). Porphyre tFiton, Treilles). Eurite Spilite
(Gleon, Villesèque, Sainte-Eugénie, Treilles, Ségure, etc.).
Assurément il est bon de définir toujours de la manière la plus précise, la composition minéralogique d'une roche ;, mais souvent des roches ayant même composition minéralogique sont d'âge différent; et d'un autre côté, des roches cle même âge ne sont pas nécessairement formées des mêmes minéraux. Par conséquent, il y aurait inconvénient à. supprimer le nom d'ophite, adopté par tous les géologues qui ont étudié les Pyrénées, et s'appliquant à un ensemble de roches qui, malgré des différences dans leur composition minéralogique, présentent des caractères géologiques communs. Bulletin de la Société géologique, XXIII, 595. Revue de Géologie, L. III,