Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
132.
ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.
En dehors de ces moyens spéciaux, une sensible
FULMINATES ET AMORCES.
améliora-
tion a été due à quelques mesures administratives très-simpies., que plusieurs fabricants avaient même spontanément adoptées avant qu'elles fussent devenues réglementaires. La plus efficace d'entre elles, sans contredit, est celle qui consiste à abréger la durée du travail, à le couper par des intervalles de plein repos et à exiger que l'ouvrier sorte de la -fabrique pendant les repos afin de respirer le grand air (*) . Fulminates et amorces. La fabrique de MM. Ludlow, à Birmingham, une des plus importantes du Royaume-Uni, vient de réaliser une amélioration analogue, sous certains rapports, à celle que MM. Gaupillat ont introduite à Bellevue et que nous avons signalée dans notre rapport sur la France. Les matières destinées à former le mélange détonant, chlorate de potasse, sulfure d'antimoine, etc., sont associées dans une liqueur gommeuse. Les capsules sont disposées à l'avance dans des plaques de cuivre percées de 7 à Son trous, et la poudre leur est distribuée dans un état d'humidité tel que l'explosion ne soit pas à craindre. Les
capsules une fois garnies sont recouvertes de vernis et mises ensuite au séchoir. On n'a plus, après cela, qu'à les retirer de la plaque pour les livrer au commerce. Toutes
les opérations s'effectuent, on le voit, sans que les capsules soient jamais maniées directement ; l'ouvrier ne touche qu'aux plaques, lesquelles sont munies, à cet effet, d'une poignée. La particularité saillante de cette méthode et ce qui (*) Le docteur Garman, de Londres, qui a été fréquemment appelé pour soigner des affections dues au phosphore, dans tous les cas où il a pu faire donner aux enfantsremarque que permission de vingt-quatre heures, avec promenade en pleinune air, il a ob tenu un amendement très-sensible du côté de la cc pur ainsi aspiré affaiblit, dit-il, l'influence des poitrine. u L'air vapeurs pernicieuses absorbées pendant le travail. h
153
la distingue de celle de M. Gaupillat, c'est que l'application de la poudre aux capsules et le vernissage se font dans des
conditions qui permettent de ne pas recourir à la presse, dent l'action détermine toujours, comme on sait, des explosions partielles. Ajoutons, ce qui n'est pas sans intérêt, que
l'association des matières est entendue de telle sorte que les plaques de cuivre ne sont point altérées par le contact dela pâte. La manufacture de M. Ludlow est loin, d'ailleurs, comme installation, d'offrir toutes les garanties de sécurité que présente à un si haut degré l'établissement de M. Gaupillat ;' mais le procédé technique n'en est pas moins intéressant à signaler. Un autre perfectionnement, sur lequel on ne peut aussi
bien se prononcer, attendu que l'auteur garde en partie le secret, est celui que MM. Eley frères ont mis en pratique à leur fabrique de Calthorpe, à Londres, la plus grande du royaume, et où l'on opère sur le fulminate de mercure luimême. Ce corps n'est employé qu'à l'état humide, c'est-àdire mélangé avec 20 p. 1. oo de son poids d'eau, et par quantités très-faibles, ne dépassant jamais 12 à 15 grammes
d'un coup. Toutes les autres substances qui entrent dans la préparation, concurremment avec le fulminate, sont également à l'état humide. Le mode d'application de la charge
diffère aussi des pratiques habituellement suivies, mais MM. Eley ne le font point connaître. Enfin les plus grandes
précautions sont prises pour la garde de ce corps dangereux; le dépôt est dans un champ isolé, hors ville, et le fulminate est conservé sous l'eau. Somme toute, il est hors de doute que la sécurité a beaucoup gagné chez MM. Eley, car les accidents qui étaient autrefois assez fréquents à leur
fabrique, ne se produisent plus depuis que les nouveaux procédés sont appliqués.
Poteries (faïences, porcelaines, g rès, etc.). L'industrie des poteries présente plusieurs détails insalubres , parmi 9e,*