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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL 'ET MUNICIPAL.
INFECTION DES EAUX.
,avaient laissé subsister des restrictions qui rendaient souvent illusoire, dans la pratique, le ,droit d'expropriation qu'on ,avait entendu établir en matière d'assainissement. qu'en devait La jurisprudence avait consacré le principe distinguer, dans un même groupe d'immeubles, ceux qui l'étaient étaient expressément insalubres d'avec ceux quine pas ou qui l'étaient à un degré moindre, et ne prononcer l'expropriation que pour les premiers, à l'exclusion des seconds; de là était résulté, comme le constate l'exposé des motifs de la loi de 1867, uue « des travaux de voirie cette inter« d'une haute utilité avaient été empêchés par « prétation restreinte donnée à la loi. ,) ,(Note
oberctiedonc à protéger les cours d'eau contre les résidus des fabriques et plus encore contre les déjections des villes. En.ce ,qui concerne cette seconde source d'infection, une autre considération s'ajoute à celle de la .salubrité : c'estla perte des .engrais que ces déjections représentent. L'agriculture revendique aujourd'hui énergiquement l'emploi de
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IV. -- INFECTION DES
EAUX.
'de la On se préoccupe :beaucoup depuis quelques années d'eau leur pureté natunécessité 'de conserver aux cours relle. Des faits récents ont mis en lumière les pernicieux enseieffets des eaux impures sur la santé publique, et, ces gnements ont emprunté une opportunité particulière aux
dernières épidémies cholériques de 1865 et 1866 (1. .0n
que (*) Le Western Morniny News de fin janvier Ï868 rapporte royale, .qui tout dernièrement huit ou neuf hommes de la marine morts,crune étaient stationnés dans des barques à Stonehouse. sont
manière presque foudroyante pour avoirbu d'une eau qui passait de Tnapour excellente, mais dans laquelle.en,a trouvé des traces doute de ce que cette eau comtières organiques, provenant sans un muniquait avec d'anciennes excavations lui avaient servi 'dans fait d'ordures. En Belgique,, un rapport temps comme réceptacles constate par une commission d'ingénieurs en chef, le 5o mars i865, morts en peu de temps, empoiqu'à Liège plusieurs étudiants sont sonnés par l'eau d'un puits qui recevait (les infiltrations de liquides ,d'égouts. A Lyon, tout le monde connaît :les .récents cas d'empoisonnements dus à l'évacuation de résidus 'd'aniline dans ou
bras perdu du Rhône. M als.c'est ,surtout pendant la période .cholé- -
Tique de 1865-'866 que l'attention s'est portée sur ce peint. te -D' Edwin Lankester a signalé ce fait remarquable., que l'épidémie s'était en quelque sorte localisée dans l'est ,de 1,«Dndres, et
tous les rebuts susceptibles de fertiliser les terres. Sous la -double pression des intérêts de l'hygiène et de ceux de la production agricole, les pays dont nous nous occupons sont entrés à .des degrés divers dans la voie qui tend à la préservation des cours d'eau. En Angleterre, où le mal était plus grand parce que la population y est plus agglomérée, les fabriques plus nombreuses, et surtout parce que le drainage urbain y est plus pratiqué et que les immondices de tous genres, même les ma-
tières fécales, vont généralement aux égouts, les mesures adoptées ont été plus énergiques. Un premier acte de 1865, le Sewage utilizadon Act, confirmé depuis par le Sanitaryque l'eau de la compagnie qui alimentait ce district renfermait une proportion inusitée de matières organiques par rapporta l'eau des autres compagnies de la métropole. De son côté, le Begistral generai, dans son rapport du 9.8 juillet t866, constate que « cl,.ns l'est de
Londres le canal qui alimente les fontaines prend l'eau dans la rivière Lea (signalée par le même rapport comme en relation probable avec des canaux et des bassins d'eaux corrompues), à Lealmidge, où existe un réservoir, et qu'il parcourt deux milles en côtoyant de fort près l'égout llackeney, avant d'arriver à un autre réservoir, au nord de Bon', dans le voisinage de la même « rivière.On peut dire de cette eau, ajoute énergiquement le rapporteur officiel, qu'elle féconde :e champ du choléra. » Une autre observation relevée par le docteur Lankester; et qui vient à l'appui des .conséquences à tirer de la localisation de l'épidémie, c'est que clans dette même région est de la ville, si décimée, les quartiers desservis par la compagnie de New-River furent relativement indemnes de la maladie. Ces faits et bien d'autres signalés à l'occasion du choléra, ont assez vivement ému l'opinion en Angleterre pour-qu'une enquête spéciale sur les moyens d'améliorer l'alimentation ne Londres ait ..été ouverte récemment par le Parlement.