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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.
A défaut d'irrigations, quelques villes anglaises ont essayé
dans ces derniers temps d'atténuer du moins les fâcheux effets de leurs eaux d'égout sur les rivières, en les clarifiant au préalable dans des bassins de dépôt ou au travers de filtres. Mais ces moyens n'ont pas produit les résultats qu'on en espérait, ni surtout des résultats en rapport avec les dépenses qu'ils occasionnent. Ainsi, à Birmingham, on a à peu-près renoncé au système d'épuration qu'on installait si dispendieusement lors de notre première visite (1863)0-
A Blackburn, où l'on a récemment établi des bassins et des filtres (Pl. XI), on constate que les liquides écoulés sontencore pour la rivière une grande cause de corruption, malgré les 400 tonnes de résidus interceptés de cette façon tous les mois. tions considérables, tandis qu'on peut les réduire à un très-petit diamètre en éliminant les eaux pluviales, lesquelles, de leur côté, se
PROCÉDÉS GÉNÉRAUX.
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La Belgique est arrivée à la même conclusion que l'Angleterre, et la méthode des irrigations a été jugée la seule applicable aux eaux d'égout de la ville de Bruxelles. Lors de notre premier voyage en 1864, on hésitait encore entre plusieurs solutions opposées. Un moment le procédé chi-
mique du docteur Kne parut destiné à l'emporter (*); mais à la suite de l'enquête faite en 1866 par la commission belge chargée d'étudier les divers modes d'assainissement en vigueur dans le Royaume-Uni, le principe des irrigations a définitivement . prévalu. Cette enquête est intéressante à consulter, car elle a porté sur les mêmes faits qui avaient déjà servi à fixer l'opinion des municipalités anglaises. Il n'est pas indifférent de constater que des observateurs.
placés à des points de vue si divers aient tiré de ces faits des conclusions identiques. On trouvera à la Note o des extraits de documents qui témoignent de l'accord qui règne à cet égard dans les idées des hommes de l'un et de l'autre
contentent d'évacuateurs du type le plus simple et le plus éco-
pays. C'est du reste à une compagnie anglaise, Belgian
nomique. D'ailleurs, le liquide fertilisant se trouverait souvent beaucoup trop étendu et perdrait alors sa valeur ; de plus on serait obligé,
public works Company, qu'est échue la tâche de réaliser la solution adoptée à Bruxelles. Nous retrouvons ici, sur une échelle moindre, la conception de Londres. Il s'agit tou-
l'hiver surtout, de surveiller pendant la nuit l'irrigation, tandis
que, moyennant cette séparation, on n'a pas à s'en occuper, vu que la source d'engrais est à ce moment à peu près tarie. D'autre part, la précipitation des matières solides en suspension est justifiée par la nécessité où l'on est le plus souvent de conduire l'arrosage autour de l'habitation et dans des lieux qui servent à la promenade. La putréfaction de ces matières sur le sol développerait des odeurs désagréables. Cette circonstance est loin d'avoir les mêmes inconvénients dans les irrigations urbaines, car on choisit des emplacements éloignés de toute agglomération, et qui ne sont destinés, en aucun cas, à l'agrément. Un autre avantage de la séparation des solides, au point de vue des frais d'installation, c'est de permettre la distribution avec des drains simplement assemblés bout à bout et de supprimer toute espèce d'agencement pour dériver les liquides sur le sol. Les interstices des joints suffisent pour ce dernier objet, tandis que si les eaux charriaient des matières pâteuses ou des sables, ces joints ne tarderaient pas à s'obstruer. Ces considérations et quelques autres de même genre, qui ne se présentent évidemment pas dans les irrigations urbaines, peuvent commander de semblables modifications quand on veut appliquer le système à: de petits groupes d'habitations.
jours, comme dans la grande métropole, de deux ordres de travaux (PI. XII) : les uns, consistant à détourner les eaux d'égout de la rivière et à les recueillir dans de vastes collecteurs latéraux qui les amènent à un point suffisamment éloigné de la ville ; les autres, ayant pour objet de reprendre ces eaux avant leur chute en rivière, et de les répandre sur des terres cultivées ("). Les premiers se rattachent au drainage proprement dit de la ville et seront décrits dans le chapitre relatif à l'infection du sol ; les (*) Rapport sur la Belgique el la Prusse Rhénane, p. 79. (**) La 'compagnie est accessoirement chargée de divers autres travaux, tels qu'élargissement du cours de la Senne, percement de rues monumentales, construction d'édifices publics, etc. Ces points sortant de notre cadre, nous ne les mentionnons pas.