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ÉTAT ACTUEL
558
DE LA MÉTALLURGIE DU PLOMB.
CLAUSTRAL.
LAUTENTHAL.
OPÉRATiONS.
Fonte des schlichs. l'e refonte ttes mettes
des maltes e etrefonte refonte des 'nattes 40
Fonte des cadmies . Totaux
Plomb.
Argent.
Plomb.
71,34 21,39 6,94 1,64 4,81
55,99 16,02 5,58 1,42 4,30
62,59 25,38 8,88 3,61 0,60
44,26 16,93 5,06
106,12
83,31
101,06
74,91
Argent
1,41
359
en Angleterre par voie humide ou par amalgamation (*). Si, malgré cela, il reste encore de la blende mêlée à la galène, on devra préférer à la précipitation la méthode par grillage et réduction. Le zinc est alors oxydé et peut, au moins en partie, être éliminé sous forme de silicate, ce qui n'occasionne pas une aussi forte perte en argent.
7,25
4° Méthode par grillage et réduction.
Ainsi, sur- ioo de plomb, la perte a dépassé 25 à Lautenthal et n'a pas atteint 17 à Clausthal. Dans les deux usines, il y a gain apparent sur l'argent, à .cause de l'imperfection des essais; mais au fond on voit, par la comparaison des chiffres, que la .perte est également plus forte à Lautenthal. L'influence de la blende est par suite évidente ;
le plomb est surtout entraîné par les vapeurs de zinc, et l'argent, combiné au sulfure de zinc, par les Scories.
Pour combattre l'état pâteux des scories et des mattes blendeuses de Lautenthal , on ajoutait au lit de fusion une proportion plu S forte de silicates ferrugineux. A Clausthal,
le lit de fusion recevait 5o p. 100 de scories (protosilicalées) de la fonte des mattes, et 4o p. soo de scories (bisilicatées ) de l'opération même, tandis qu'à Lauten"-d'al on allait, vers la même époque, jusqu'à go p. soo de scories de la fonte des mattes et So p. Dao. de scories de l'opération même. Or cet excédant de scories devait nécessairernent entraîner du plomb et de l'argent combinés au soufre.
En tous cas on voit, par ce qui précède, que la blende, quel que soit son mode d'action, accroît les pertes et rend le traitement de la galène fort onéreux. Il faut donc l'enlever par la préparation mécanique, même quand elle est argentifère. C'est ce qui se fait à la mine de Pontpéan (Bretagne) , dont la galène et là blende argentifère sont traitées par des procédés distincts : la galène à Nantes par fusion, la blende
Nous venons de montrer que la méthode de précipitation est rarement avantageuse, même lorsqu'on se sert de matières ferrugineuses oxydées ; qu'elle ne convient ni aux galènes argentifères, ni aux galènes pures, ni aux galènes biendenses; que le seul cas où son emploi semble rationnel, est celui d'une galène quartzeuse ou cuivreuse, peu argentifère;
mais que même alors, dès que le minerai est mêlé de pyrites, il vaut mieux opérer par voie de grillage et réduction. En définitive, lorsque la méthode par grillage et réaction devient impossible, on en est presque toujours réduit au trai-
tement par grillage et réduction. Au reste, c'est tout simplement le travail par grillage' et réaction auquel on fait succéder un énergique ressuage, dans un appareil spécial, favorisant mieux les influences téductives que le four à reverbère.
On soumet à la réduction, dans un four à cuve, soit les crasses blanches provenant du .travail par réaction, soit les minerais impurs plus ou moins grillés. A ces crasses blanches, ou à ces minerais grillés, on ajoute des fondants, chaux ou oxyde de fer, propres à donner des prolasilicales. Il faut un dosage, plus ou moins basique, propre à hâter la réduc-
tion de l'oxyde de plomb, tandis que les bisilicates ne gê(9)
Depuis quelques almées, on isole aussi la blende aLautentbal,
autant que possible, par la préparation mécanique. Comme elle n'est pas argentifère, on la vend aux usines à zinc des bords du Rhin.