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ÉTAT ACTUEL
de sa faible largeur vers la zone de fusion. L'usine d'EmS renferme aujourd'hui deux fours pareils. Usines de Freyberg. - On connaît le traitement actuel de Freyberg ; il a été décrit ici même, en 1864, par M. Carnot.
Les galènes et les minerais d'argent ordinaires subissent le grillage au réverbère, puis la réduction au four à cuve ; c'est le travail de Przibram, moins la ferraille et les scories de forge. A leur place on ajoute de la matte grillée, et jusqu'à 15o pour 100 de scories de la même opération. Comme
au Hartz et comme à Przibram, on se sert de fours élargis au niveau des tuyères. On abuse des scories et l'on néglige le calcaire comme fondant. Avec cela, le minerai grillé retient beaucoup de soufre. On en trouve, selon M. Reich, 4 à 5 p. 100 dans la galène grillée et 8 à io p.100 dans les minerais pyriteux (*). Aussi obtient-on, outre 15 p. loo de maltes, des scories sulfureuses riches en argent. Et en effet
DE LA MÉTALLURGIE DU PLOMB.
375 laisser dans les minerais assez de soufre pour obtenir, outre
le plomb d'oeuvre, des mites ferro-cuivreuses. Mais, du moins, en élevant la température, on peut rendre plus énergique la réaction des matières ferreuses sur les sulfures de plomb et d'argent. On produit ainsi, comme au Hartz, des maltes moins riches en plomb, et par cela même des scories moins sulfureuses et moins argentifères. On a d'abord eu recours aux fours dits, de Stollberg ; ce sont les fours prismatiques de 5 à 4 mètres, ci-dessus mentionnés, si ce n'est que, pour augmenter leur production, on a multiplié, comme à Atvida et comme dans les fours.
elles tiennent, en moyenne, 2 à, 4 p. ioo de soufre, 4 à 5 p. 100 de plomb, o,4o p. ioo de cuivre, et jusqu'à
Baschette, le nombre des tuyères dans la paroi de fond. Dans un four de 2"',8o de largeur, et pourvu au gueulard. de deux cloisons transversales, pour assurer sa solidité, on a placé jusqu'à sept tuyères parallèles, et l'on a réduit sa longueur, suivant le sens du vent, de 1',21 à orn,9o. Par cet arrangement, la zone de fusion est moins étendue, et par suite la température plus uniforme. Pour refroidir
29 gram. d'argent par 100 kilog. . De pareilles scories ne peuvent être rejetées. On les refond au réverbère, avec des pyrites de fer partiellement grillées, pauvres en argent.
le gueulard et diminuer les. pertes, dues au vent, on a évasé le four de bas en haut. La section du gueulard dépasse de moitié celle du niveau des tuyères.
Il en résulte des maltes qui s'emparent de l'argent; puis
Peu après, on a aussi essayé les fours Castillans, avec
ces mattes, considérées comme minerais d'argent, retournent à la fonte plombeuse, etc. Par ce mode de traitement, la perte est assez faible en ce qui concerne l'argent, mais les frais sont considérables. On ne peut remédier à ce mal qu'en modifiant le travail, de façon à ne plus avoir de scories riches. A cet effet, il faut mieux griller, puis changer à la fois le lit de fusion et la forme des fours. C'est à quoi on s'est décidé à Freyberg il y a deux ans. On ne peut cependant griller, comme à la Pise, à cause du cuivre que renferment les minerais. Il faut
cette différence toutefois que la section octogone a été sub-
(*) Mémoire de M. Carnot, p. 35. (*)Mémoire de M. Carnot, p. 39.
stituée au cercle, et que le four est également évasé vers le haut. Comme à la Pise, on a d'ailleurs adopté la prise
latérale pour les gaz, avec fermeture et chargement à trémie.
Le four est à sept tuyères ; il a im,55 de diamètre au niveau du vent et 2m, l2 au gueulard. Sa hauteur est de 4 à 5 mètres. Les tuyères sont à courant d'eau, et la poitrine
soutenue par une caisse à eau. C'est un progrès sur les anciens fours. Mais on devrait aller jusqu'aux parois en fonte du four de la Pise, rétrécir la cuve dans la zone de fusion et ne pas conserver l'avant-creuset. Le croquis (PL XIV, fig. 14 et 15) représente, dans ses principaux traits, le four Tom XIII, 1868.