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DE LA MÉTALLURGIE DU PLOMB.
ÉTAT ACTUEL
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que r on affine à Marseille et au Havre dans les ateliers de pattinsonage. Lorsque les plombs sont aussi impurs, on peut hâter le travail en se servant, comme dans la coupellation,
chaud, sans passer d'abord par l'oxydation intégrale du
de buses à vent forcé ; le procédé est appliqué_ aux usines de
rents : le pattinsonage et le zingage.
Freyberg. M. Carnot a décrit les fours et l'opération. C'est un réVerbère ordinaire, peurvu de tuyères dans les angles du pont, et dont la sale est en argile fortement battue. La durée de l'opération est ainsi ramenée à 15 ou 16 heures.
métal en question.
On peut éviter cette oxydation par deux moyens diffé-
Le premier est le plus usité en ce moment ; le second semble devoir le supplanter sous peu. Je vais exposer successivement l'état actuel des deux modes de traitement. Pattinsonage.
La 'charge est de 8 à 9 tonnes. On y brûle 7 p. ioo de houille. Les crasses, provenant des procédés d'affinage que je viens
de rappeler, sont refondues, avec les minerais, au four à cuve, ou bien réduites à part, comme les abstrichs des anciens fours de coupellation. Lorsque les crasses. sont trèsimpures. on prépare ainsi, pour le commerce, des plombs durs, chargés d'arsenic ou d'antimoine. Un autre mode d'affinage est fondé sur l'emploi de la vapeur d'eau surchauffée. Pans' un vase clos en fonte, on fait agir de la vapeur d'eau sur le plomb chauffé au rouge. M. l'ingénieur Cordurié de Toulouse emploie ce moyen pour
raffiner les plombs dont on a enlevé l'argent à l'aide du zinc. La vapeur d'eau oxyde rapidement le zinc, le fer, et en partie l'antimoine, mais fort peu le plomb. J'entrerai, à ce sujet, dans quelques détails, en parlant de la désargentation par le zinc.
On connaît le principe du 'pattinsonage ; on sait qu'en laissant refroidir lentement une masse de plomb, dont la température est peu supérieure à celle de son degré de fusion, il s'y forme des grumeaux cristallins, plus lourds que la masse liquide et qui sont formés de plomb appauvri, tandis que l'argent reste dissous dans la masse encore fluide. C'est le phénomène de la congélation de l'eau salée. L'eau pure et le plomb se gèlent, tandis que l'argent est retenu par la force dissolvante du plomb, comme le sel l'est par celle de l'eau. Les cristaux sont d'autant plus menus que le plomb est plus riche en argent. Le pattinsonage fut recommandé, d'abord, comme simple procédé de concentration du plomb pauvre ; mais, en réalité, il est surtout utile comme méthode d'appauvrissement.
Le poids des plombs appauvris est toujours de beaucoup supérieur à celui des plombs concentrés. Le pattinsona.ge transforme directement le plomb d'oeuvre
2° Désargentation du plomb.
La coupellation directe est presque partout abandonnée. Les giandes usines allemandes, Freyberg, le Hartz, Tarnowitz, etc., ne l'emploient plus ; Przibram seul et Ems, semblent encore indécis. En France, Pontgibaud, la Pise, Biache Saint-Waast, etc. l'ont également abandonnée depuis longtemps. On préfère partout, avec raison, un mode de traitement qui permet (l'obtenir du plomb doux mar-
en plomb marchand; et le plomb doux, ainsi obtenu, est ' plus pur et plus flexible que celui qui provient de la revivification des litharges ordinaires. Les écumages répétés, qui précèdent chaque opération partielle, sont de véritables affinages qui concourent tous à la pureté finale du plomb doux.
Le pattinsonage réduit de moitié les frais de la désargen-
tai«. Au lieu de 70 à So francs par tonne de ploMb, que