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ÉTAT ACTUEL
DE LA MÉTALLURGIE DU PLOMB.
Oxyde de plomb Oxyde de zinc
G'
30,8
Le reste se compose de fer, d'acide carbonique, etc. On n'y a pas trouvé d'antimoine. Les oxydes qui viennent des croûtes plombo-zincifères riches sont nécessairement plus impurs c'est le motif pour lequel on les traite par l'acide chlorhydrique. Mais le produit le plus impur se dépose, sous forme de placage métallique, contre le dôme en tôle de la chaudière où se traitent les croûtes riches. Le zinc renferme, comme on sait, outre le plomb et l'argent, du cuivre, de l'antimoine, etc. Le bouillonnement, dû à la vapeur d'eau, projette sans cesse des gouttelettes métalliques contre le dôme. Elles s'y figent sous forme de placage, où dominent surtout les métaux les moins fusibles et les moins oxydables, tels que le cuivre, l'antimoine, etc., mêlés à du plomb un peu zingueux. Ces plaques, à cause de l'argent contenu, sont de nouveau ajoutées au plomb
d'oeuvre ordinaire.
Dans l'ancien atelier de pattinsonage, on traitait, par mois, 25o tonnes de plomb d'oeuvre ; soit 10 tonnes par vingt-quatre heures. Pour l'ensemble du travail, avec tous ces accessoires, il fallait 5o à 52 hommes, et l'on brûlait 45 à 5o p. 100 de houille. Le déchet sur les plombs de
Carthagène était de 6 p. loo, ou de 4 p. ioo sur les
plombs purs.
Aujourd'hui, dans un atelier, ne contenant que deux chaudières supérieures et deux chaudières inférieures de o tonnes chacune, on traite 20 tonnes par vingt-quatre heures (ou 5oo tonnes par mois), et cela avec 23 hommes seulement, y compris tous les accessoires, tels que coupellation, affinage, traitement par voie humide, etc. De plus, le déchet sur les plombs purs est de 1 p. too au lieu de 4, et la consommation de 10 p. 100 de houille au lieu de 45 à 5o.
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Outre cela, le travail est moins pénible ; on dépend moins du caprice des ouvriers ; le plomb est très-pur.
Enfin, chaque jour, on extrait directement du plomb d'ceuvre go p. 100 de plomb doux-marchand ; tandis que,
dans le pattinsonage, pour avoir par jour to tonnes de plomb pauvre, il faut avoir constamment en travail six chaudières pleines, tenant 6o à 7o tonnes.
En résumé, à l'usine du Havre, les frais sont réduits à moins de moitié, même en ne comptant rien pour les pro-
duits zincifères. Pour les plombs, que l'on y traite habituellement, on compte 55 fr, par tonne soumise au pattinsonage, tandis que le procédé nouveau n'atteint pas le chiffre de 25 francs, savoir fr.
Main-d'oeuvre totale (aojournées pour 20 tonnes) ii. à li fr.. Zinc .
Plomb (déchet). . . . . Acide chlorhydrique. .
ioo kilog. à 25 fr 10 kilog à 560 fr 10 kilog. à 460 fr 20 kilog. à 50 fr. Total
4,00 2,50 5,6o 4,60 1,00 17,70
Soit 2 0 à 2 5 francs, en y comprenant les frais d'affinage, de coupellation, de réduction, ainsi que les frais généraux et la valeur de l'argent laissé dans le plomb marchand. La perte en argent, comparativement aux essais, est en
général au-dessous de 2 p. ioo. En opérant bien, on ne laisse, dans les plombs marchands, que 5 à 6 gr. par tonne ; en tous cas, au plus 16 gr. Comme exemple de traitement, donnons les résultats fournis par la désargentation de to5to 75 de plomb à 472 gr. d'argent par tonne. Les 105'075 de plomb tenaient argent 48h1,72 On a obtenu: