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STATISTIQUE MINÉRALOGIQUE
DU DÉPARTEMENT DE L'AVEYRON.
Département constatent qu'en 1200 le minerai ferrugineux du roc du Kaimar était fondu par des hermites, qui depuis sont devenus chanoines de Conques. Il paraît encore certain que les moines d'Aubrac , avant d'être inquiétés par les exactions du Comte d'Armagnac, ont exploité en grand les mines de fer que l'on rencontre en différens points du plateau volcanique d'Aubrac , audessousdes colonnes basaltiques qui le surmontent : c'est aux pieds de l'une de ces superbes colionnades , si communes dans cette région, ciue l'on remarque encore aujourd'hui la tour d'un haut fourneau, presque entièrement conservé jusqu'au gueulard ; on y 'voit aussi les
les bords d'un ruisseau voisin d'un de ces amas de scories des restes d'un bâtiment désigné dans les archives sous le nom de la /en ière , et qui depuis 1200 est connu sous lahnême dénomination.
étangs et l'emplacement cohsacré au service des soufflets, enfin, on observe à peu de distance delà, au milieu même de la forêt, un bâtiment qui paraît avoir renfermé des Marteaux , et l'on ne peut pas douter qu'il n'en ait
existé de semblables en plusieurs points ,sur ruisseau qui va se jeter au Lot, un peu au-dessus de St.-Geniest ; la trace des chemins pour
le transport du fer est encore intacte , et l'on retrouve près du haut fourneau , des fours semblables à ceux dont on se sert aujourd'hui pour la cuisson de là chaux, et qui paraissent
avoir été employés au grillage du Minerai : le roc du Kaimar présente aussi .des galeries ouvertes en plusieurs points et le tas considérable de scories ferrugineuses qui sont déposées sur le plateau ou aux pieds de la montagne ellemême, atteste qu'il a existé non loin de là des fonderies appliquées au traitement du minerai de fer du Kalmar ; et en effet, on voit encore sur
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On ne peut pas attribuer l'abandon de ces établissemens au manque de combustibles , puisque ceux auxquels ils appartenaient étaient, en meme-tems propriétaires de vastes forêts au milieu desquelles ils exploitaient ; il paraît certain au contraire d'après le dépouillement des archives de la communauté d'Aubrac et de celle
de Conques, que les guerres civiles et les tracasseries suscitées par les petits Seigneurs qui mettaient alors le pays à contribution , ont été la seule cause qui ait déterminé les entrepreneurs à renoncer à ces sortes d'exploitations. Les mêmes observations ont lieu à l'égard des mines métalliques, dont l'extraction a été mise en grande activité pendant long-tems dans la ci-devant province du Rouergue : le Comte de Toulouse est celui qui a le plus contribué à les faire valoir, ce fut lui qui devint le fondateur de Villefranche, om il peupla de mineurs étrangers un faubourg qu'on appelle encore aujourd'hui le quartier de Saint-Pierre des mineurs : on y construisit dans le mêmc tems un hôtel des monnaies qui était entretenu à l'aide des matières en cuivre ou en argent, extraites,des minerais métalliques exploités dans les environs de Villefranche et dans plusieurs autres points de cet arrondissement. Les archives de la ville de Villefranche font mention de différentes fouilles dont les terris