Journal des Mines (1806, volume 19) [Image 84]

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EMPLOI DU CHARBON DE HOUILLE

ép,ard. 'au poids du produit ; le fer a été jugé

en totalité de bonne qualité, et l'on en a retiré, ainsi qu'il arrive souvent, une portion de fer doux et une autre de fer fort ; les trois autres massets obtenus avec le coack, et même dans une. proportion souvent inférieure à celle indiquée plus haut, se sont divisés en bourres sous le marteau ; mais , j'ai constaté que ces résultats provenaient, ou de la mauvaise construction du. fourneau, ou de .la méchante macetwre du foyer, qui en avançant, à mon insu, la tuyère beaucoup au-delà des convenances, et en lui donnant une inclinaison trop forte

ou bien encore en faisant répéter trop fréquemment-la percée du chio , dépouillait entièremettrie masset de son laitier, et le lais-

sait exposé à l'action immédiate du vent de la

trompe (t) ; enfin, on ne doit pas attribuer la production des massets magag-nes ou non résis-

tans sous-les coups du marteau, exclusivement à l'emplei .du coack , puisque les forgeurs de l'Arriège en ont eu plusieurs, même en se servant de charbon de bois ; on doit s'en prendre alors à la mauvaise qualité du minerai ; au défaut de calcination, et à la mauvaise manoeuvre du ,finidage , ainsi que les entrepreneurs -ont s'en convaincre eux-mêmes avec la deuxième , qui bande complète d'ouvriers 'de ont fait marcher l'usine de Muret avec du char-

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hen de bois ,.pendant les mois de prairial et de messidor de l'an 13 (1). Je dois cependant observer ici, que le choix du charbon de houille n'est pas indifférent à la

qualité du fer obtenu , puisque , c'est avec le

coack de Firmy que je suis parvenu aux quatre résultats les plus avantageux, après avoir fait rectifier la position de la tuyère et les dimensions du creuset : je ne doute pas un seul instant de la réussite, lorsqu'on fera usage d'une

qualité de houille connue dans ce canton , et qui a cela de particulier, qu'elle est peu bitu-

mineuse, sans aucun atome de soufre , et qu'elle se comporte au feu tout-à-fait comme le char- bon de _bois.

C'en est assez , sans cloute, pour faire concevoir la possibilité de fabriquer du fer de bonne qualité et dans une proportion convenable, substituant le coack. au charbon de bois ; il suf-

fira, pour cela, de s'assujétir à l'observance' exacte des conditions énoncées dans le courant de ce Mémoire , et malgré que les essais qui ont eu lieu dans le Département de PAveyron, soient en trop petit nombre pour fournir des données certaines, on peut néanmoins en conclure affirmativement, qu'avec des ouvriers de bonne foi et faciles à conduire, lors même qu'il

s'agit de leur apprendre à faire usage de la houille épurée' bien choisie , pour fondre un. minerai convenablement trié et calciné , on

(i) L'expérience m'a démontré que tous les massets

gagnes ne ne rendaient presque pas de laitier , en passant sous

le marteau et qu'an contraire plus un masset en contenais et plus facilément il se laissait diviser en massoques ou bar1,011X..

(i) Les mêmeS ouvriers ont aussi reconnu la nécessité de griller le minerai du Kaimar; ils ont prouvé en même-tems la possibilité de fondre utilement le minerai de Muret, surtout quand on ira le chercher à une plus grande profondeur.

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