Journal des Mines (1806, volume 19) [Image 89]

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STATISTIQUE MINE'RALOGIQTJE

tiellement par leur nature, leur manière d'être et leur degré de pureté ; les uns et les autres peuvent recevoir des applications d'autant plus utiles, que la position des lieux où ils se rencontrent, peut les rendre d'un usage plus étendu et plus économique. Je parlerai d'abord des sables qu'on trouve Sables calcanes. -en bancs de différente épaisseur, au milieu des roches qui fbrment la couverture des plateaux calcaires, en présentant à la superficie du terrain des affaisseinens plus ou moins considérables : ces culs de chaudrons , ainsi que le désignent vulgairement les .gens du pays', sont sonvent recouverts de minerai de fer en grains qu'on ramasse principalement dans les endroits, où le déchirement des roches calcaires n'offre plus que des espèces d'ossemens décharnés ou de squelettes hideux : c'est d'après ces apparences extérieures que l'on peut assigner, pour ainsi dire, avec certitude, l'existence de ces amas

dé-sables qui s'enfoncent plus ou moins profondément (1) le soc de la charrue les met chaque jour en évidence, au-dessous des pla:

teaux calcaires, et c'est ainsi qu'on les a reconnus plus particulièrement, dans plusieurs points de la surface du Larzac et dans les environs de Rodez ; mais, quel que soit le lieu où on les trouve , ils contiennent toujours un mélange de chaux, de silice et d'alumine , et leur

( I ) Les roches qui recouvrent ces sablonnires sont traversées par un filon assez puissant de chaux carbonaté é rhomboïdale , en gros cristaux , et quelquefois limpide 3 cette substance étant calcinée convenablement , peut servir aui rn6ines usages que le plâtre., et elle résiste plus parfaitement encore l'action de l'air et de l'humidité.

DIT D2;PARTEMENT DE L'AVEYEON2

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couleur est due à la petite portion d'oxyde de fer qui leur est unie. Le sable de Lieujass , commune de Sebazac ,

arrondissement de Rodez, est celui qui, jusqu'à présent, a fourni une plus ample matière à ces diverses observations; il paraît néanmoins

se prolonger encore sous tout le plateau de

Concoures , ainsi qu'on doit le présumer d'après

le rapprochement des indices extérieurs et l'a-

nalogie des terrains sablonneux qu'on ren-

contre le long de la route de Rodez ùEspalion,

entre Lieujass et la Tour de Vaysset , en se

continuant sur toute la largeur du plateau, jusqu'à la rive droite de l'Aveyron : ce sable n'offre. pas assez de consistance, pour qu'il puisse servir aux mouleurs et aux fondeurs, mais, déjà les différens essais qu'on en a faits à Rive de Gier, ont

constaté qu'on pouvait l'employer utilement dans les verreries à bouteilles, et les entrepreneurs de Sensac ont formé le projet de l'employer de la sorte, aussitôt que des communications plus faciles vers Rodez et Saint-Geniest ,

assureront le transport économique des produits de leur verrerie, dans les Départemens

voisins du Cantal et de la Lozère ; la qualité fusiIde de ce sable (1) semble encore promettre une

économie notable, dans la consommation des cendres, en ayant soin néanmoins d'en restreindre la dose, puisque, sans cette précaution, en résulte une sorte de deliquescence dans le verre, qui Se détériore promptement , ainsi que l'expérience le démontre. (I.) On en trouve aussi , dans les scissures du plateau qui proviginent du. détritus du tuf calcaire.