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STATISTIQUE MINÉRALOGIQUE
pas devenir un obstacle à ces sortes d'entrepri-
ses, puisque déjà les lumières que répandent journellement les 'agronomes de ce pays, contri-
buent à propager de plus en plus l'usage des prairies artificielles, dans des terrains que l'on avait jugé jusqu'alors incapables de recevoir au-
cune espèce de culture .: cette innovation, qui est due à l'emploi du plâtre cuit ou même du pl âtre cru, dont on saupoudre la surface du sol, devra donc nécessiter une plus ample extraction de cette matière : l'on ne peut douter des avantages qui en résulteront pour le pays, sur-
tout lorsqu'on aura diminué le prix de cette denrée, en substituant la houille au bois dans
la cuisson du plâtre : les houillères de la Cavalerie devront fournir à bon marché tout le combustible nécessaire dans cette circonstance, et, à l'aide de quelques routes. de communication plus faciles que celles qui existent déjà sur le Larzac, les habitans du plateau, aussi bien que ceux des vallons du Tarn, pourront se procurer avec économie, un a.mendement , don t l'utilité est reconnue depuis long-tems, dans les terrains qui ont besoin d'être. atténués , pour y recevoir avec plus de profit la semence qu'on leur >confie.
Il en sera de même des plâtrières des environs, de St.-Affrique , et de celles qui peuvent être ouvertes dans les collines d'attérissernent supérieures aux vallons de la Sorgue et. de la Nuéjouls; leur exploitation, qui présente les mêmes circonstances que.célles dont on vient de parler, eu égard à la nature du terrain e,t, auivices.dans l'extraction , ,est susceptible d'être entreprise.
beaucoup plus en grand qu'elle ne l'a été jus-
DU DÉPARTEMENT DE L'AVEYRON.
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quici; le plâtre qui en provient est de la plus grande finesse l'on peut s'en servir pour toute espèce de moulures ; et il ne diffère en rien de celui que les habitans de Villefranche et des environs font venir à grands frais de Cordes, Département du Tarn : la cuisson de cette matière deviendra beaucoup moins dispendieuse, lorsqu'on aura mis en activité les houillères de Tour-
nemire et quelques autres, dont on retrouve des traces non équivoques dans une direction parallèle au Larzac, et à peu de distance des plâtrières elles-mêmes ; enfin, avec quel avan-
tage n'appliqueroit- on pas le plâtre cuit, ou
mieux encore le plâtre cru en poudre, dans tous
les terrains reconnus aujourd'hui propres aux
prairies artificielles ? On sait que les terres ainsi plâtrées, et qui ne sont pas trop absorbantes de
l'humidité, donnent un produit beaucoup plus abondant en trèfle et en luzerne ; le sainfoin
et beaucoup d'autres végétaux y reprennent une nouvelle vigueur, enfin le plâtre favorise la multiplication du trèfle, et spécialement du trèfle jaune et blanc, dans les terrains oit. il n'yen a jamais eu de semé ; il importe donc essen-
tiellement de répandre l'usage du plâtre dans beaucoup de cantons du Département de l'Aveyron, où déjà l'expérience a prouvé que le trèfle réussissait à l'aide de cet engrais : il est fâcheux que la plaine du Camarez, qui est située pour ainsi dire, au milieu des plâtrières de l'ar-
rondissement de St. - Affrique , ne puisse pas être fertilisée de la sorte , eu égard à la nature purement gréseuse de son sol , et d'ailleurs, ce terrain rougier, , connu sous le nom de tran par les gens du pays, est sans aucun fond argileux,
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