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STATISTIQUE IVIINRALOGIQUE
DU DÉPARTEMENT ME L'AVEYRON.
seau de la Briane et à très-peu de distance de Boutonnet , commune et arrondissement de Rodez ; ces rochers ferrugineux existent dans les bas-fonds , sous forme globuleuse et en dont le poids équivaut quelquefois à masse' plus de 5 myriagrammes ; ne pourrait-on pas croire que ces minerais en truffés ne sont autre
tonnet , puisque le plateau étroit de Sainte-
chose que des fragmens détachés des filons, qui se pron oncent dans une épaisseur plus ou moins
considérable,
travers les schistes quartzeux
fortement coorés par le fer, qui constituent les collines supérieures ; ce gisement est reconnu aujourd'hui le long de la Briane , et il s'accorde parfaitement avec les différens points
où ce minerai a été mis à découvert dans la profondeur par le soc de la charrue ; c'est
ainsi qu'on retrouve ces mêmes blocs au sommet du plateau, et principalement au domaine du Puech et sur la côte même du monastère précisément au Sud et à l'opposite de la montagne de Rodez : la même roche ferrugineuse
existe, en fragmens isolés et plus oumoins
volumineux , sur le revers de la colline qui.
forme la séparation de la bande calcaire de
Sainte-Radegonde, d'avec le terrain schisteux qui se continue parallèlement à la rive gauche de l'Aveyron, jusqu'à la montagne granitique du Levezou ; c'est sur-tout en descendant la rampe Nord-Est de cette colline, pour arriver
à la houillère de Sensac, qu'on rencontre en plus grande abondance ce minerai ferrugineux, qui
conserve toujours une couleur lie de vin ; des recherches ultérieures devront faire découvrir son gisement, dont la correspondance sera facilement établie avec celui de la mine de Bou-
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Radegonde est le seul espace qui les sépare. Quoi qu'il en Soit, on peut attester que tout le pays schisteux est très-pourvu de cette espèce de minerai : déjà son exploitation a fixé rat:-
tention d'un des propriétaires de Boutonnet, qui a demandé au Gouvernement une concession pour extraire et utiliser cette substance, sous le rapport de son emploi dans les arts, comme pouvant remplacer économiquement le véritable émeiil.
Un bocard à trois pilons, et quelques cu-
viers suffiraient pour rétablissement d'une fabriques dont les produits seraient d'autant plus importans , qu'après avoir retiré l'émeril de dégrossissage, qui est celui dont les marbriers et quelques autres artistes font une plus grande consommation, le dernier résidu du lavage donnerait une substance capable de remplacer le rouge d'Angleterre, dans le dernier poli que les métaux et lé verre lui-même doivent recevoir;
il ne suffit pour cela que de répéter les lotions jusqu'à ce qu'on soit arrivé à un degré convenable de ténuité.
La position deRodez ne peut manquer de devenir favorable au su ccès d'une pareille entreprise,
puisque les fabriques d'armes de Tulles et de Saint-Etienne lui procureraient un debouché considérable de ses produits; d'un autre côté, les marbriers de Toulouse et de quelques villes voisines trouveraient un. grand avantage clans l'emploi de cette matière ; enfin, il paraît que celle-ci peut être substituée, dans le polissage des glaces, aux émerils de première et de se-
conde sorte, et je ne balance pas à croire
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