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Grandeur
de ce sommet isolé.
SUR LA MONTAGNE 4°4 C'est là sans doute l'origine du nom de Lauzère (i) , dérivé de Lait zière (2) qu'on donne, à la montagne, dont cette pointe, ou les recouvremens de ses appendices, fournissent, ainsi que nous l'observâmes au célèbre Dolomieu (3), cette espèce de pierre. Cette superposition du schiste, sur le sommet de la Lozère, et à une si grande élévation, a vraiment quelque chose d'étonnant. Comment cette masse qui a près de 2 kilomètres de cir-
cuit à sa base, a-t-elle donc pu se former, et se poser ainsi sur la roche primitive et y rester
isolée !
f
Non de transport.
Ses analogues.
On ne peut pas la regarder comme une matière de transport; la continuité et la régularité de ses bancs, qui sont presqu'en pl ateure , tandis que les couches schisteuses des montagnes voisines, inclinées du Nord au Sud, tendent généralement à recouvrir les flancs de la Lozère, ne permettent pas d'admettre une pareille opinion. Cette disposition singulière m'a fait rechercher quelques analogues comparables dans les monts envirormans , la Lozère ne m'en offrant aucune autre semblable. (s) On trouve le mot Lauzère , écrit de cette manière dans des actes fort anciens, et suivant Pidiome dn pays , doit s'écrire ainsi ; ce n'est donc que par abréviation qu'on l'a réduit au ternie de Lozère actuellement usité. C'est ainsi qu'on désigne en patois languedocien , une carrière à lauzes ou ardoises épaisses. Voyez le Rapport de Dolonzieu sur les Mines de Filleforto Journal des Mines , N.'. 44 Pag. 577 et suiv.
DE LA Lozin E , etc.
4o5 La fameuse montagne du Bougès (t), au Sud sur ,
de Saint-Maurice, et en face de la Lozère, à g,ès. 1 kilomètre des bords de cette dernière, m'a présenté le même phénomène, mais dans un site tout différent ; car le grand plateau du Bougés, sur lequel s'élève la monticule qui le domine, est entièrement schisteux jusqu'à sa base. (1) Le Bougés est une montagne de seconde classe qui rivalise presque de hauteur avec celle de la Lozère. Elle est de même que toutes celles qui environnent le côté méridional du S. O. au Nord , entièrement composée de schiste
Micassé argentin très-doux au toucher, et se divisant en feuilles plus ou moins épaisses. Le rocher est grisâtre à la superficie du terrain, et prend .
une couleur tirant sur le bleu dans l'intérieur. Mais on a observé que cette teinte efface pour ainsi dire l'apparence de la couche de mica qui donne de l'éclat à la surface de ces pierres. Cette remarque due à M. Genssane, Directeur des mines de Vitlefort , et qui a été quelquefois l'objet de nos entretiens, avait d'abord fait penser que la substance micacée qui abonde dans nos schistes, pouvait s'être développée dans les pierres voisines de la superficie par le concours de quelque agent particulier. Mais comme depuis près de trente ans que nous exploitons des mines dans ces montagnes, on n'a vu aucune pierre schisteuse sortie des. bas-fonds, présenter à sa surface abandonnée à l'air pendant ce laps de teins , des lames de mica plus apparentes alors que le jour qu'elle a été extraite., ni par conséquent devenir d'un état aussi brillant que celles que l'on voit à nu sur no 3 montagnes il y a tout lieu de présumer que cet effet tient plutôt à l'abondance , aux localités , et à la nature de cette substance, qu'à toute autre cause ; car on ne la trouve pas également répandue partout ; et il n'est pas rare de rencontrer des schistes quartzo-limoneux qui en sont presque totalement dépourvus. D'ailleurs il est possible qu'a l'époque de la formation de ces mou-